06
Le pov de Louis
Je venais de finir de prendre une douche quand j'ai décidé d'enfiler un peignoir et de me consacrer ensuite au soin de mon visage. J'ai appliqué un masque à l'argile, j'ai adoré l'effet de douceur et de brillance que cette crème pouvait me donner.
Quand j'ai fini mon travail, je suis resté quelques instants à me regarder dans le miroir, puis j'ai sursauté alors que la porte de la salle de bain s'ouvrait violemment, révélant la silhouette du hérisson me regardant avec de grands yeux.
« Qu'est-ce qu'il y a sur ton visage, bordel ? » Il a demandé perplexe et presque dégoûté par la substance qui couvrait mon visage
Je l'ai regardé quelques instants, il avait l'air vraiment drôle à ce moment-là. D'un côté, je craignais d'être rapidement découvert par le garçon en question, mais de l'autre, cette situation me paraissait tellement absurde et drôle que je ne pouvais pas m'en empêcher. J'ai commencé à rire à haute voix, j'ai ri si fort que j'ai dû me replier sur moi-même alors que j'essayais de m'arrêter, de me contenir un minimum. Mais je ne pouvais pas, je n'avais jamais autant ri, je me sentais libre et heureux quand Harry était là.
Le hérisson me regarda amusé puis se pencha pour être à la même hauteur que moi.
"C'est la première fois que je t'entends rire," dit-elle doucement en me faisant un sourire à couper le souffle comprenant beaucoup de fossettes.
J'étais abasourdi par la scène, c'était magnifique et tout semblait si bien à ce moment-là. Je m'écartai juste pour attraper ses lèvres entre les miennes. C'était la première fois que je me retrouvais à faire le premier pas vers lui, je savais que c'était sacrément mal et qu'il me détestait probablement dès qu'il apprit le secret que je cachais soigneusement. Mais je n'ai pas pu m'en empêcher. J'aimais bien Harry, je l'aimais beaucoup. J'ai essayé de l'éviter afin de pouvoir réprimer cette attirance qui tôt ou tard pourrait s'avérer destructrice, mais je n'ai pas pu. Plus je m'enfuyais, plus ce garçon insistait pour me suivre. Et la chose absurde était que je voulais qu'il le fasse, j'ai essayé de l'éviter mais j'ai prié pour qu'il puisse encore me trouver.
Le garçon a d'abord été surpris par ce contact soudain, mais il s'est rapidement impliqué dans le baiser en explorant complètement ma bouche.
C'était un contact frénétique et nécessiteux. On se voulait mais je savais parfaitement que je ne pouvais pas aller plus loin.
Le garçon essaya de se serrer davantage contre mon corps en essayant de se faufiler entre mes jambes que j'avais méticuleusement refermées et amenées à serrer contre mon torse. De cette façon, il ne pouvait pas y avoir de contacts désagréables entre nous et je ne pouvais absolument pas lui donner ce qu'il voulait.
"Harry, nous devons arrêter maintenant," murmurai-je à bout de souffle dans sa bouche alors que j'essayais de récupérer un peu d'oxygène.
"S'il te plaît Louise, laisse-toi aller," dit-il sensuellement alors qu'il commençait à embrasser mon cou avidement. Il s'arrêta sur un point bien précis qu'il se mit à sucer goulûment me faisant gémir de manière obscène. Je n'avais pas l'habitude d'avoir ce genre d'attention, c'était bizarre mais en même temps très agréable.
"Ouvre tes jambes Louise," chuchota-t-elle à mon oreille sensuelle faisant que mon corps se couvrit de frissons.
Je voulais le faire, j'étais sur le point de céder, mais je n'ai pas pu. Je ne voulais pas qu'Harry me déteste, je ne voulais pas me l'enlever, mais je devais le faire pour ne pas le perdre complètement.
« Va-t'en Harry » dis-je en le poussant dès que je vis le garçon me regarder d'abord abasourdi pour se tordre dans une expression de déception, de colère, de mépris.
Il n'a rien dit mais s'est levé du sol puis m'a regardé d'en haut pendant quelques secondes avant de partir rapidement sans me dire un seul mot.
Je me détestais tellement. Je me détestais, ma vie, mon corps, je détestais tout.
J'avais passé le reste de ma vie à répondre aux attentes de mes parents. Je n'avais jamais résisté à leurs demandes, devenant ce qu'ils voulaient. J'avais complètement annulé mon essence, me suis annulé pour devenir ce qu'on m'avait demandé d'être, la future épouse de Harry Styles.
C'était une alliance importante pour notre famille, les Styles étaient la seule source de menace pour la famille Tomlinson et vice versa. Ils s'étaient mis d'accord pour sceller cette importante union par le mariage de leurs enfants. Harry était le seul enfant que Des avait eu avec sa femme avant qu'elle ne décède et malheureusement ma mère était devenue stérile peu de temps après m'avoir donné naissance à cause d'une complication lors de l'accouchement.
Harry avait déjà été présenté au monde comme le seul héritier mâle que Des possédait donc la seule solution aurait été de cacher ma vraie nature en faisant de moi Louise, la fille unique, future héritière de l'empire Tomlinson et aussi leur seul espoir. pour sceller l'union avec la famille Styles. Tout était parfait, pour mes parents il n'y avait eu aucun problème à cet égard, même Des s'était montré prêt à se livrer à cette folie. Je n'avais pas d'autre choix que de vivre la vie que quelqu'un d'autre avait décidé pour moi.
Et maintenant, Harry était là. Contrairement à moi, il semblait avoir grandi dans l'ignorance. Ignorant toute cette absurdité que j'avais été obligé de me livrer et d'accepter sans demi-mesure.
Ignorant ma vraie nature. Et j'étais terrifiée à l'idée que la vérité détruise le peu d'intérêt qu'elle avait montré pour moi, parce que c'était la seule chose que je voulais vraiment. Je n'avais jamais rien voulu depuis dix-sept ans et maintenant je me retrouvais obsédée par un gars que je connaissais à peine depuis deux jours.
