Chapitre 4 : Les Ombres qui Grandissent
Le lendemain matin, Éloïse se réveilla avec un sentiment de plénitude qu'elle n'avait pas ressenti depuis longtemps. Elle se leva et s'étira, puis descendit à la cuisine pour préparer un café. Le soleil inondait la pièce, et elle décida de prendre son petit déjeuner sur le balcon.
Alors qu'elle sirotait son café, son regard fut attiré par un mouvement sur la plage. C'était Liam. Il marchait lentement, les yeux fixés sur l'horizon, comme s'il cherchait quelque chose. Éloïse sentit son cœur battre plus vite. Elle hésita un instant, puis se leva et descendit à sa rencontre.
Quand elle arriva sur la plage, Liam était assis sur un rocher, son carnet à la main. Il leva les yeux à son approche et lui adressa un sourire. « Bonjour, Éloïse.
— Bonjour, Liam, répondit-elle en s'approchant. Vous êtes déjà au travail ?
— J'essaie, dit-il en fermant son carnet. Mais parfois, les mots ne viennent pas. »
Elle hocha la tête, comprenant parfaitement ce qu'il ressentait. « Je sais ce que c'est. L'inspiration est une drôle de chose. »
Ils restèrent un moment silencieux, à regarder l'océan. Puis Liam se tourna vers elle. « Vous avez des projets pour aujourd’hui ?
— Pas vraiment, répondit-elle en souriant. Pourquoi ?
— Je me disais que nous pourrions explorer les environs. Il paraît qu’il y a une grotte magnifique un peu plus loin sur la côte. »
Éloïse sentit une excitation grandir en elle. L’idée de découvrir quelque chose de nouveau, en compagnie de Liam, lui plaisait. « D’accord. Allons-y. »
Ils se mirent en marche, suivant le littoral. La conversation était fluide, comme s’ils se connaissaient depuis toujours. Liam parlait de ses voyages, de ses livres, de ses rêves. Éloïse, de son côté, partageait ses souvenirs d’enfance, ses inspirations artistiques, ses doutes. Ils riaient, échangeaient des regards complices, et à chaque instant, la connexion entre eux semblait se renforcer.
Quand ils arrivèrent à la grotte, ils furent émerveillés par sa beauté. Les parois rocheuses étaient sculptées par le temps et les éléments, formant des motifs complexes et fascinants. La lumière du soleil pénétrait à travers des fissures, créant des jeux d’ombre et de lumière qui semblaient presque magiques.
« C’est incroyable, murmura Éloïse, les yeux écarquillés.
— Oui, répondit Liam en la regardant. Incroyable. »
Mais il ne regardait pas la grotte. Il regardait Éloïse. Elle sentit son souffle se bloquer dans sa gorge, son cœur battre plus vite. Ils étaient si proches qu’elle pouvait sentir la chaleur de son corps, l’intensité de son regard.
« Éloïse… », commença-t-il, sa voix presque un murmure.
Elle leva les yeux vers lui, et dans cet instant, tout sembla s’arrêter. Le monde autour d’eux disparut, ne laissant que leur présence, leur connexion, leur désir.
Le baiser dans la grotte avait changé quelque chose entre eux. Ce n’était plus seulement une attirance physique, mais une connexion profonde, presque viscérale, qui les liait l’un à l’autre. Pourtant, malgré cette intensité, une ombre planait sur leur relation—une ombre qu’ils ne pouvaient ignorer.
Ce matin-là, Éloïse se réveilla avec un sentiment de malaise. La nuit avait été agitée, peuplée de rêves étranges et de souvenirs qu’elle croyait avoir enfouis. Elle se leva et s’étira, essayant de chasser cette sensation oppressante. Elle descendit à la cuisine et prépara un café, espérant que la routine matinale lui apporterait un peu de réconfort.
Alors qu’elle sirotait son café sur le balcon, son regard fut attiré par un mouvement sur la plage. C’était Liam. Il marchait lentement, les mains enfoncées dans les poches de son jean, l’air préoccupé. Éloïse sentit son cœur se serrer. Elle décida de descendre à sa rencontre, espérant que sa présence pourrait le réconforter.
Quand elle arriva sur la plage, Liam était assis sur un rocher, les yeux fixés sur l’horizon. Il leva les yeux à son approche et lui adressa un sourire, mais elle vit bien qu’il était troublé.
« Bonjour, Éloïse, dit-il doucement.
— Bonjour, Liam, répondit-elle en s’approchant. Tout va bien ?
— Oui, oui, tout va bien, dit-il en détournant les yeux. Juste… des pensées qui me trottent dans la tête. »
Elle s’assit à côté de lui, posant une main sur son bras. « Tu veux en parler ? »
Il hésita un instant, puis soupira. « C’est juste… parfois, j’ai l’impression que tout cela est trop beau pour être vrai. Que quelque chose va arriver et tout gâcher. »
Éloïse sentit une boule se former dans sa gorge. Elle comprenait ce qu’il ressentait, car elle avait les mêmes craintes. « Je sais ce que tu veux dire, dit-elle doucement. Mais on ne peut pas laisser la peur nous empêcher de vivre. »
Liam la regarda, son regard plongeant dans le sien. « Tu as raison. Mais c’est plus facile à dire qu’à faire. »
Ils restèrent un moment silencieux, à regarder l’océan. Puis Liam prit une profonde inspiration. « Il y a quelque chose que je dois te dire, Éloïse. »
Elle sentit son cœur battre plus vite. « Quoi donc ?
— Je… j’ai reçu un appel hier soir. De mon éditeur. Ils veulent que je retourne à Paris pour travailler sur mon prochain livre. »
Éloïse sentit un frisson lui parcourir l’échine. Elle savait que ce moment viendrait, mais elle ne s’y était pas préparée. « Et qu’est-ce que tu vas faire ? demanda-t-elle, essayant de garder sa voix calme.
— Je ne sais pas, répondit-il en secouant la tête. Je ne veux pas te quitter, mais je ne peux pas ignorer cette opportunité. »
Elle sentit une larme lui monter aux yeux, mais elle la refoula. « Je comprends, Liam. Tu dois faire ce qui est bon pour toi. »
Il la regarda, son expression mêlée de tristesse et de gratitude. « Tu es incroyable, tu sais ? »
Elle sourit légèrement, mais son cœur était lourd. Elle savait que leur relation était à un tournant, et elle ne savait pas ce que l’avenir leur réservait.
Les jours qui suivirent, Éloïse et Liam passèrent encore plus de temps ensemble, comme s’ils voulaient profiter de chaque instant avant que tout ne change. Ils explorèrent de nouveaux endroits, partageant des rires et des silences, mais l’ombre de la séparation planait toujours sur eux.
Un soir, alors qu’ils se promenaient sur la plage, Éloïse se tourna vers Liam. « Et si je venais avec toi ? À Paris ? »
Il la regarda, surpris. « Tu ferais ça ?
— Pourquoi pas ? répondit-elle en souriant. Je pourrais peindre, explorer de nouvelles inspirations. Et on serait ensemble. »
Liam sourit, mais elle vit bien qu’il était troublé. « C’est une belle idée, Éloïse. Mais je ne veux pas que tu abandonnes tout pour moi. »
Elle prit sa main dans la sienne. « Ce ne serait pas pour toi. Ce serait pour nous. »
Il la regarda un moment, puis hocha la tête. « On verra. On a encore un peu de temps avant que je doive partir. »
Ils continuèrent à marcher, leurs mains entrelacées, leurs cœurs lourds mais pleins d’espoir. Ils savaient que des défis les attendaient, mais ils étaient prêts à les affronter ensemble.
