Chapitre 3
Folle de rage je lui assène de violents coups. J'aurais voulus déchaîner toute ma colère sur elle malheureusement Paul me retiens. Je me débats pour lui échapper mais il me retiens fermement et me traine hors de la maison pendant que la petite peste de Tatiana se tordait de douleur sur le plancher.
Moi : Je te déteste Paul, il y tant de femme dans cette ville et toi tu as choisi de me tromper avec ma sœur. Celle que j'ai élevé depuis sa tendre enfance, celle que j'ai gardé comme ma propre fille.
Paul : Ce n'est pas de ma faute si mon cœur à choisi ta sœur et pas toi. Ne soit pas envahissante et sors de chez nous tu as causé assez de problème comme ça.
Moi : Tu devrais avoir honte pour ce que vous avez fait. Le pire dans l'histoire c'est Tatiana la seule envie que j'ai c'est de la battre jusqu'à ce qu'elle ne puisse plus ouvrir sa bouche.
Paul : C'est quoi ton problème ? Tu te rends compte que tu viens de frapper une femme enceinte ? Tu veux qu'elle perde le bébé et devienne comme toi ? Une femme stérile ?
J'ignore à quel moment je lui ait donné une gifle de toutes mes forces. Il me pousse hors de son domicile et cette fois ci referme le portail. Finalement je me retrouve dehors en pleine nuit sans avoir eu le temps de prendre mes affaires. Je n'ai ni économies, ni toit pourquoi certaines personnes sont condamnés à souffrir ? Je marche un moment dans le noir et finis par me réfugier dans dans un vieux hangar. L'un des hangars abandonnés que nous avions squatté quand je ne travaillais pas encore. J'y resterai jusqu'à ce que je trouve une solution.
Plusieurs semaines passées dans la rue, je redevenue la fille que j'étais quelques années plus tôt. Une personne sale et sans repère. Je suis maintenant une mendiante répugnante dont personne ne veut s'approcher. Malgré tout ma situation n'est pas ce qui me fait pleurer tout les soirs, je suis plutôt dégouté par la trahison de ma sœur. Aujourd'hui je regrette d'avoir douté des avertissements de Jane. J'ai été aveuglé par mes sentiments, j'étais trop amoureuse de Paul et je faisais trop confiance à ma sœur. Désormais je ne laisserai plus personne m'avoir ni m'humilier j'ai assez souffert comme ça. Je décide de chercher du travail, je n'ai pas eu le temps de terminer ma formation en secrétariat mais avec le peu de connaissances que j'ai pû acquérir je pourrai trouver un poste ne serait-ce que dans la plus petite entreprise de la ville. Mon enthousiasme prend un coup lorsque je me souviens de mon état sale et amaigri, de plus je porte des haillons sans la moindre possibilité de me changer. Il est hors de question que je retourne chez Paul pour récupérer mes affaires. Pendant que je réfléchis à mon sors j'entends un grand bruit à l'extérieur la sans-abri qui squatte le hangar avec moi depuis un moment m'informe que le propriétaire nous mettait dehors. Malgré nos supplications rien y fit il est décidé et nous n'avons plus le choix. Je me retrouve encore une fois dehors complètement perdue. En après midi je me réfugie dans un coin de rue fatiguée de marcher et rongée par la faim. Je suis contrainte encore une fois de demander l'aumône. Quelques passants compatissants déposent quelques pièces alors que d'autres trop occupés remarquent à peine ma présence. Je sentais mes dernières forces me quitter lorsqu'une voix familière me parvient.
Moi : Jane ?
Jane : Madame, j'ai cru que je n'allais jamais vous revoir.
Je croyais halluciner mais Jane est bien là avec cet homme les bras chargés de courses.
Je reluque Jane puis à un moment j'ai honte. Honte d'avoir été aussi nulle, aussi idiote que je n'ai pas remarqué que ma sœur couchait avec mon fiancé. J'étais pourtant sûre que connaître la sœur avec qui je vivais depuis si longtemps, celle que j'ai vu naître.
Jane : Ça fait des semaines que j'espérais vous revoir.
Moi : Moi aussi. Je suis partie sans pouvoir te dire au-revoir et je ne pouvais plus revenir à la maison à cause de ce que tu sais.
Jane : Ah oui je vous comprends.
Moi : J'imagine que les courses sont pour eux. Ma sœur va bien ?
Jane : Je ne travaille plus pour votre sœur depuis bien longtemps elle m'a renvoyé le lendemain de votre départ elle ne voulait personne qui soit proche de vous.
Moi : Je m'excuse au nom de ma sœur. C'est une bonne personne au fond.
Jane : Je ne lui en veut pas d'ailleurs j'ai très vite retrouvé du travail et cette fois ci avec un meilleur salaire.
Moi : Je suis contente pour toi.
Jane : Et vous ? Je veux dire vous avez réussi à trouver un nouveau toit ?
Moi : ...
Jane : J'imagine que non. Je sais que vous avez perdu votre travail et que votre situation ne s'améliore pas. Désolé si je suis indiscrète mais je voudrais vous aider.
Moi : Ne t'en fais pas pour moi je me débrouille bien.
Jane : Laissez moi vous aider s'il-vous-plaît je ne peux pas partir sachant que vous êtes à la rue je n'arriverai pas à dormir.
Je connais la situation de Jane, elle est orpheline comme moi et je ne veux pas profiter de sa gentillesse. Malheureusement ou heureusement elle est tenace et je finis par accepter sa proposition squatter le garage de son nouveau patron le temps de trouver une solution. Apparemment elle vit presque seule dans cette maison parce que son patron ne rentre pas souvent une ou deux fois dans le mois m'a t'elle dit. J'espère qu'elle ne risque pas son travail juste pour me donner un toit. Je fais connaissance avec l'homme qui l'accompagne il est sympa et promet de garder le silence à propos de ma présence dans cette maison où je ne suis pas la bienvenue. Les premiers jours se passent bien et depuis mon arrivée ici je n'ai jamais rencontré le propriétaire des lieux. Bien que je sois toujours sans domicile fixe au moins j'ai un toit et de quoi manger en plus j'ai parfois l'opportunité de prendre une douche dans la chambre de Jane pendant les jours de congés des autres employés comme aujourd'hui. C'est aussi le seul moment où je peux laver mes vêtements. Jane me propose de les passer à la machine pendant que je prends ma douche pour gagner du temps et en attendant qu'ils sèchent je dois me contenter de mettre une serviette autour de la poitrine puisque les vêtements de Jane ne sont pas à ma taille. Après m'être séchée je décide de la rejoindre mais je suis surprise de me heurter à quelqu'un en sortant, l'inconnu me retiens, m'empêchant de tomber. J'ignore qui il est mais je suis captivée par cette lueur qu'il y a dans ses yeux. Je reste hypnotisée jusqu'à ce qu'une voix féminine me ramène à la réalité. '' Je vois que tu n'as pas perdu de temps, mais peu importe je viens t'annoncer que c'est fini entre nous'' disait-elle. L'homme me repousse aussitôt et l'attire vers une autre pièce probablement pour discuter. Une discussion ou plutôt une dispute qui a alerté Jane.
Jane : Vous avez dû deviner, c'est mon patron et sa fiancée.
Moi : Oui et j'ai l'impression qu'ils se disputent à cause de moi. Elle croit qu'il la trompé avec moi.
Jane : Ne vous en faites pas madame ces deux là se disputent tout le temps on croirait qu'ils sont des ennemis.
Moi : Il ne va certainement pas être content de me voir ici. Je vais y aller.
