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### CHAPITRE 07

Je regarde autour de moi, cherchant un stand de jeux que nous n’aurions pas encore essayé, quand quelqu’un attire mon attention. Thomas et ses amis sont là, me fixant avec un sourire narquois étalé sur leurs visages. Je sens que quelque chose se trame. Je me retourne pour rejoindre mes amies, mais il hurle soudain mon prénom. Évidemment, je fais ce que je sais faire de mieux : je cours.

Je cours loin, loin de lui, de ses amis, et surtout de ses conneries. Je suis sûre qu’ils ont un plan pour m’humilier devant tout ce monde. Mais comment savent-ils que je suis ici ? Dès que j’aperçois mes amies, je me précipite vers elles.

Hé, on rentre à la maison ? On a fait tous les stands de jeux, on n’a plus rien à faire ici. Pourquoi ne pas se faire une soirée entre filles ce soir ? dis-je rapidement pour qu’on se mette en route et qu’on quitte cet endroit où le diable en personne se trouve en ce moment.

Elles me regardent toutes avec confusion, comme si j’avais deux têtes.

Mais il y a plein de beaux mecs ici, pourquoi ne pas rester et se faire des amis ? dit Vanessa, et elles acquiescent toutes.

Vous pouvez au moins me déposer chez moi ? demandé-je, en espérant qu’elle voie mon désespoir et accepte ma requête.

C’est pour ça qu’il me faut absolument une voiture.

Pourquoi ? Tu ne veux pas t’amuser un peu pour une fois ? On ne t’a jamais vue avec un gars, pourquoi ne pas changer ça à partir d’aujourd’hui ? tente-t-elle de me convaincre tandis que les autres approuvent de la tête.

Je ne veux pas m’intéresser à un gars, car je ne suis pas douée pour ça. Les relations et l’engagement me terrifient, surtout avec des gars immatures qui pourraient te jeter dès qu’ils ont obtenu ce qu’ils veulent. La seule chose que j’ai faite dans ma relation d’il y a cinq ans, c’était tenir la main. Je n’ai même pas encore eu mon premier baiser ! Vous pouvez dire que je suis coincée, mais j’attends le bon, celui des romans d’amour que je lis. L’homme parfait. J’aimerais vraiment que mon petit copain imaginaire idéal existe.

Mais je me rappelle que personne n’est parfait. De nos jours, tous les gars ne pensent qu’à coucher avec tout ce qui a un trou. Ils ne se souviennent même pas du nom de la fille une fois que c’est fini ! C’est répugnant, ce sont de vrais porcs et je les déteste pour ça. Je ne fais confiance à aucun gars, sauf s’il est un vieil ami.

En fait, je me sens un peu malade… — Je sursaute en sentant un liquide froid me couler dessus par-derrière. En un instant, je suis trempée de la tête aux pieds, au moins, c’est ce que je pense, jusqu’à ce que ça devienne collant.

Je déteste cette sensation d’être mouillée !

Je me retourne pour voir ce connard souriant et ses amis, pliés de rire, poser le récipient vide par terre. Je jure qu’ils étaient plus nombreux quand je les ai vus tout à l’heure, mais je m’en fiche. J’ai été humiliée devant tout le monde. Et mes amies ? Elles ne font absolument rien pour me défendre. C’est toujours comme ça : je me fais harceler, et elles restent figées, avant d’essayer de me consoler une fois que les gars sont partis.

Je les regarde avec un visage rouge de colère. Elles ne bougent pas, elles se contentent de me fixer, choquées. J’ai envie de pleurer, mais je retiens mes larmes, car j’ai besoin de dire ce que j’ai sur le cœur, et cette fois, je ne vais pas me retenir.

Pourquoi tu continues à me traiter comme ça, hein ? Si quelqu’un faisait ça à ta sœur, tu le tuerais sûrement.

Je me tourne vers Thomas, en haussant légèrement la voix.

Je ne t’ai rien fait du tout, et pourtant, tu continues à me harceler sans aucune raison. Tu n’aurais même pas de réponse si je te demandais pourquoi tu fais tout ça ! Tu n’as même pas d’amis stables, parce que tu te retournes toujours contre eux.

Je désigne ses amis avant qu’il ne m’interrompe.

Quoi, tu crois que toi, t’as des amis ? dit-il sur un ton moqueur.

Je pensais en avoir, rétorqué-je en me tournant vers mes « amies » avec un regard noir.

Plus personne ne te fait confiance, et pourtant, tu te crois le roi qui peut harceler qui il veut et détruire leur vie. Sérieusement mec, t’as un problème si tu prends du plaisir à voir les autres souffrir, t’es sadique ! Tu dis que je suis la lâche ici, mais hier, quand t’es venu chez moi pour une raison inconnue et que t’as vu le loup dans les bois, devine qui était sur le point de se pisser dessus ? Je suis encore surprise que t’aies pas eu un accident en rentrant après que je t’ai convaincu de partir, parce que t’étais figé et accroché à moi tout le long.

Je continue, tandis que tout le monde autour commence à faire des « ooohhh », amusés par ma révélation.

Espèce de connasse ! C’est toi qui m’as foncé dedans en courant pour fuir le loup ! s’exclame-t-il, essayant de se défendre.

Parce que t’étais planté là, figé, juste devant ma maison avant de hurler et de courir derrière moi à l’intérieur ! riposté-je, prouvant que j’ai raison.

Tout le monde éclate de rire pendant qu’il se tait. Il ne répond pas, parce qu’il sait que j’ai raison.

POURQUOI VOUS RIGOLEZ TOUS ? JE PARIE QUE S’IL Y AVAIT UN LOUP ICI, VOUS CHIALERIEZ TOUS DE PEUR ! hurle Thomas à l’audience, mais cela les fait rire encore plus.

C’est là que je remarque qu’il y a beaucoup de spectateurs qui profitent de notre « spectacle ».

Ferme ta gueule, si tu crois que c’est fini, tu te trompes. Je vais me venger, et tu ne vas pas aimer ça, me menace-t-il avant de disparaître parmi la foule.