#Chapitre2️⃣ - 1
Quelques jours plutard...
Pdv de Ramatoulaye Mbaye..
- chéri je te trouve très tendu, tu as des soucis au travail.
- non non ça va...
- tu sais que tu peux tout me dire si quelque chose ne va pas..
- JE T'AI DIT QUE ÇA VA...
- ce n'est pas la peine de crier Habib j'ai compris, c'est que je ne t'ai jamais vu ainsi...
Il se lève et quitte la chambre, je n'ai même pas encore fait une semaine chez lui et voilà que les problèmes commencent.
- où est ce que tu vas Habib ?
- je vais aller prendre l'air.
- je peux venir avec toi(en me levant).
- non je veux être seul..
-ok excuses moi alors.
Qu'est qui lui arrive ?
On dirait que je lui ai fait quelque chose, pourtant ce matin il était normal...
J'ai rejoint la maison il y'a juste 4 jours mais je commence à vivre l'enter, je vis avec ma belle-mère et deux belles soeurs, l'une d'elles est divorcée et est de retour à la maison, elle a amené aussi ses trois enfants.
J'ai trouvé l'ambiance de cette demeure tellement morose que j'ai envie de pleurer quand mon mari va au travail.
C'est le lendemain de ma venue dans cette maison que ma chère belle mère est entrée dans ma chambre en me donnant la liste de tout ce que je dois faire.. Je l'ai écouté religieusement et je fais tout ce qu'elle me dit de me faire...
Quand on parle du loup, on le voit débarquer...
- hey où va mon fils comme ça...
À qui elle s'adresse, c'est moi hey ?
- pardon ?
- je ne suis pas ton égale jeune fille, je n'aime pas me répéter, qu'est ce que tu as fait à mon fils pour qu'il sorte en furie de cette maison ?
- je ne lui ai rien fait, il m'a dit qu'il voulait prendre l'air.
- hum tu as intérêt à te tenir tranquille, tu n'es pas la bienvenue dans cette maison, mon fils est très têtu c'est pourquoi il t'a choisi comme femme, mais saches que je ne te considère pas du tout, tu n'es rien à mes yeux, sale griotte...
- maman...
- ne m'appelle plus maman, plus jamais, et ne t'avises plus à me couper quand je te parle, tu as bien compris.
- oui très bien...
Elle sort et claque la porte.
Mon Dieu qu'est ce que c'est que ces histoires?
Cette vieille est une vraie sorcière...
J'ai promis à ma tante paternelle que je serais une très bonne épouse et je ferai en sorte qu'on ne me reproche rien, mais c'est sans compter sur les membres de ma belle famille qui n'ont même pas envie de me voir en photo.
J'étais encore dans mes pensées quand maman
Rougui débarque encore dans ma chambre:
- où est le reste de la dépense que je t'ai donné ce matin...
- il ne restait rien, j'avais seulement ramené 50 f avec moi, et j'ai acheté du sel avec puisqu'il n'y en avait plus.
- espèce de menteuse, je t'ai donné 3000f ce matin pour que tu achètes les condiments du déjeuner et du dîner et là tu me dis que c'est fini...
- je te jure qu'il ne restait rien.
- tu sais quoi, à partir de maintenant c'est moi qui vais tout acheter pour que tu cuisines. On verra si tu pourras y prendre quelque chose, à moins que tu ne revendes les condiments...
- maman.... Je...
- qu'est ce que je viens de te dire tout de suite ne m'appelles plus comme ça, je ne suis pas ta mère et je ne le serai jamais...
Depuis que je suis là c'est comme ça, elle entre dans ma chambre comme ci c'était la tienne.
L'autre jour elle est entrée sans frapper et nous a trouvé mon mari et moi entrain de nous embrasser, j'étais à moitié nue, et elle est ressortie sans demander son reste...
Je croyais que cette épisode allait lui servir de leçon, mais je crois que c'est une habitude chez. elle..
Je la respecte parceque c'est la mère de mon époux, mais je ne vais pas accepter qu'on m'accuse de vol.
J'ai presque dépensé la moitié de l'argent que
Badiane Fatou m'avait donné.
Ce qu'on me donne pour aller au marché ne couvre pas tout ce que je dépense, et maman Rougui m'impose d'acheter des poissons de valeur.
J'utilise la somme de 10000f alors qu'on ne me donne que trois milles, les 7000f c'est mon propre argent... Et là elle me traite de voleuse, c'est du jamais vu ça.
Je repense à ma vie, et aux nombreuses épreuves auxquelles je suis passée, mais j'ai toujours été forte.
Mon père et ma mère ont divorcé quand j'avais juste zans, ma mère s'est remariée et m'a rendu à mon père, alors que j'étais âgée de 4ans, ce dernier ne savait pas quoi faire d'une enfant, m'a confié à Badiane Fatou, une femme très adorable qui m'a inculqué beaucoup de valeurs.
J'ai été expulsé de l'école à cause de mes nombreuses absences dues au fait que ma tante paternelle ne restait jamais à la maison. Elle faisait le tour des cérémonies et est très connue dans le milieu. C'est moi qui m'occupais de tout.
Être dans un caste comme le nôtre au Sénégal n'est pas chose facile, car les gens te considèrent souvent comme étant inférieur.
Je me rappelle en classe, les filles me charriaient souvent en me demandant de danser pour elles ou de chanter. Toutes ces choses je ne savais pas les faire, tout ce que je voulais c'est étudier.
Malheureusement pour moi, j'ai arrêté en classe de CM2...
Il arrivait que ma tante reste deux jours sans rentrer à la maison, et j'étais souvent seule avec mes autres cousins, à m'occuper d'eux même s'ils étaient plus âgés que moi, je devais le faire parceque j'étais la seule fille de la maison et Badiane avait beaucoup confiance en moi.
On vivait en location dans une maison à
Yeumbeul, ce n'était pas du tout le luxe, mais on faisait avec.
On avait deux chambres et un salon, les garçons occupaient l'une des chambres, ma tante prenait l'autre, et moi je passais la nuit dans le salon.
À chaque fois que Badiane Fatou revenait de ses cérémonies, elle amenait beaucoup de riz à la viande et tant d'autres chose, on se régalait...
Elle est mariée à Tonton Bouna qui a déja quatre femmes et ma tante est là première.
C'est un homme qui ne se soucie pas trop de sa famille, lui aussi est un batteur de tam-tam. Il peut rester des mois sans venir à la maison.
Mes cousins quant à eux, Ablaye est le bras droit de son père, Élimane est simbkate(faux lions), et enfin Sora lui c'est un cas unique, il passe tout son temps à la plage en s'entrainant, il veut devenir lutteur, il dit aussi qu'il a un travail de nuit.
Parfois il rentre à la maison avec des blessures partout sur le corps, mais ne veut jamais aller à l'hôpital, c'est moi qui l'aidais à nettoyer ses plaies.
J'adore ma famille, nous nous aimons et nous soutenons...
