#chapitre2️⃣
- Ce n'est pas une tenue appropriée quand on est dans le même appartement que son boss.
Je sursaute et me retourne en direction de la cuisine où je le retrouve adossé au plan de travail buvant un café, les yeux posés sur moi, un léger sourire aux lèvres.
Je sens mes joues chauffées, prends ma valise et retourne rapidement dans ma chambre m'habiller. La scène qui vient de ce produire tourne dans ma tête, son sourire indéchiffrable, ni pervers, ni moqueur...mais plutôt joueur. Son regard amusé posé sur moi et ses mots qui me semble bien différent que d'habitude.
Je descend, habillée, voir dans le frigo si il y a quelque chose mais rien, et aucune trace de Monsieur J. Je me dirige vers sa chambre et toque.
- Entrez
Sa chambre est plus neutre que la mienne, elle a une immense bai vitrée semblable à celle du salon, il regarde par celle ci un verre de whisky encore semi-plein à la main.
- Euh...le frigo est vide...et les placards aussi...
- J'avais prévu de manger au restaurant ce midi et de faire les courses et après-midi. Vous avez faim ?
- Oui...je n'ai pas beaucoup mangée ce
matin.
- Bien alors partons tout de suite, où voulez vous aller ?
Il pose son verre et se tourne vers moi en prenant sa veste sur son lit.
- Peux m'importe.
Et me voilà avec mon boss au restaurant italien, plutôt luxueux d'ailleurs. Il a pris une salade tandis que je dévore ma pizza.
Vous allez vous étouffez si vous mangez plus vite.
- Je peux vous posez une question ?
- Allez y.
- Comment êtes-vous arrivé à dirigé une énorme société alors que vous avez à peine 27 ans ?
- Le talent.
- Sérieusement ?
Il lève la tête, plonge son regard dans le mien et hausse un sourcil. Son regard me questionne, comme pour me dire "Ba quoi ? Y'a un problème avec ça ?"
- Pourquoi avez-vous voulue devenir ma secrétaire ?
- Il me fallait du travail convenable.
- Vous venez de trouver la réponse à votre question alors.
Il baisse la tête et continue de manger. C'est un homme assez intelligent, mais j'ai encore une question.
- Pourquoi m'avoir embauchée ?
- Vous me sembliez compétente et silencieuse, vous êtes compétente, mais pas silencieuse.
Il relève la tête vers moi me regarde droit dans les yeux, pour une fois son regard insistant me déstabilise. Nous finissons de mangé en silence et passons au supermarché faire quelque course.
Je descend et il prend un sac en plastique de son coffre, une fois à l'intérieur je le suis dans ses achats et rajoute des céréales dès qu'on passe devant le rayon.
- C'est pas bon pour la santé ce genre de choses.
- Je sais.
- Alors pourquoi en prendre ?
- Parce que c'est les meilleures.
Il lève les yeux au ciel et se tait pendant un long moment.
- Mes rendez-vous commencent demain, que voulez vous faire ce soir ?
- Rester à l'appartement, ou alors découvrir Manhattan.
- On va rester à l'appartement.
Manhattan attendra.
Nous passons ensuite à la caisse, il paye et met les sac dans le coffre puis démarre.
18h
En rentrant à l'appartement je me suis occupé de décharger les courses et lui a passés quelques appels qui ne se sont pas super bien passés apparemment puisqu'il a un air fermé, les sourcils légèrement froncés et un verre de vin à la main qu'il ne boit même pas.
Nous sommes tous deux assis sur le canapé regardant une émission nulle mais je ne peut pas vraiment changé, monsieur a la télécommande.
Je me met à pianoter sur mon téléphone quand il tourne la tête en ma direction, je continue à regarder mon portable, faisais semblant de ne pas l'avoir vu.
- Que faites vous en dehors de votre travail ?
La question la plus indiscrète du monde.
- Je mange, dors, et fais toutes ces petites choses là. Et vous ?
- C'est plutôt indiscret
Je rêves.
- Vous venez de me poser la question.
- Vous n'étiez pas obligée de répondre.
Il est fort, très fort.
- Avez-vous des choses à cacher ?
- Sans doute.
- Je n'ai pas l'impression que vous m'appréciez.
- Je n'apprécie pas grand monde.
Il répond vraiment du tac au tac. Il prend une gorgée de son verre, le pose sur la table basse et se lève.
Je récupère la télécommande et cherche un truc un peu moins nul. Au bout de 15 minutes je ferme les yeux et commence à m'endormir quand je sens deux grands bras s'enrouler autour de moi.
Ils me soulèvent du canapé avec force, me portent et me posent sur un lit, sûrement le mien, puis une main caresse ma joue, retire une mèche de mon visage pour la glisser derrière mon oreille.
- J'espère vraiment que je vais réussir à te détester.
24 mai
6h53
La faim m'a poussée à me lever, vue que je me suis endormie avant de manger hier. Je sors de mon lit, me change et me dirige vers la salle de bain pour me laver le visage.
Une fois fini, je descend et prépare mon petit-déjeuner, monsieur dors sûrement encore, il commence ses rendez-vous à gh. Je met mes céréales dans un bol et attrape le lait quand j'entends des pas descendre les escalier.
- Vous êtes réveillée de bonne heure.
Je me tourne vers sa voix et sens mes joues chauffées quand je vois qu'il porte seulement un jogging noir. J'aperçois alors ses nombreux tatouages sur son torse, je ne pensais pas qu'il en avait autant...
- Vous avez finie de me mater ? Dit-il amusé, en passant à côté de moi.
Il prend le lait à ma droite et se met sur le plan de travail opposé afin de me tourner le dos.
- Pardon ? Dis-je en quittant mes pensées.
- Vous me mettez mal à l'aise.
C'est la meilleure !
- Vous auriez pu vous couvrir.
Je le sens me regarder par dessus son épaule et sourire.
- Excusez-moi de vous dérangez
Son ton ironique et moqueur ne me plaît pas du tout. Il passe à côté de moi en me frôlant, s'assoit sur le canapé en allumant la télé et met un bras allongé sur tout le dossier du canapé.
Je le rejoins et me met à l'autre bout du canapé pour éviter son bras. Il me regarde avec un sourire en coin, je fulmine en moi mais il faut que je garde mon calme.
- Je ne vais pas vous manger.
Je le regarde droit dans les yeux et le fusille du regard, il rigole, encore une fois, un rire ironique. Il se rapproche de moi et passe son bras autour de ma taille.
- Je vous dérange tant que ça ? Me murmure t-il au creux de l'oreille.
Son souffle chatouille mon épaule. Mais qu'est-ce-qu'il fait ?
- Mr Johns...
- Noah.
Je lève le regard en sa direction et écarquille les yeux, nos visages sont proches, trop proches.
- Pardon ?
Il presse ma taille et descend sa main sur ma hanche.
- Appeler moi Noah, mademoiselle Clark.
Il se lève d'un coup et me laisse complètement perdue entre ses gestes...il veut jouer à ça ? Et bien on va jouer et il va perdre!
11h39
Monsieur Jo..Noah est parti depuis 8h3o déjà.
Il a dû enchaîner directement avec son 2ème rendez-vous. Ça veut dire qu'il ne va pas tarder.
Je profite de son absence pour prendre soin de moi, je n'en ai pas eue l'occasion ces derniers jours, j'applique un masque à l'argile verte quand j'entends la porte d'entrée s'ouvrir et se refermer.
Oh non.
J'espère vraiment que c'est le vent qui a claqué la porte.
Le vent dans un immeuble ?
- Clark, que voulez-vous manger ?
C'est pas le vent apparemment.
Je l'entends monter les escaliers rapidement et toquer légèrement à la porte.
Oh merde.
- Alyssa, je sais que vous êtes là.
Un frisson parcourt mon corps. « Alyssa » .
C'est la première fois qu'il m'appelle par mon prénom.
- Je...euh..ou-oui. j'arrive.
- Dépêchez-vous.
J'entends Noah s'éloigner, je me dépêche d'enlever mon masque et descend.
Il est adossé au bar et relève les yeux dès qu'il perçoit ma présence, il sourit et descend son regard sur tout mon corps. Je me fige sous son regard mais reprend vite mes esprits dès que ses yeux bruns croisent à nouveau les miens.
Je me dirige vers le trigo sous son regard insistant, et l'ouvre.
- Je veux que vous m'accompagnez à ma prochaine réunion.
Il vient vraiment de me dire ce que je pense ?
L'accompagner ? Non merci, pas pour moi.
- Votre prochaine réunion...mais...vous êtes censé y aller seul.
- Changer mes habitudes ne me feras pas de mal. Je vais les prévenir que je serais accompagné.
- Mai-
- Je veux vraiment que vous veniez, reprend-t-il d'un ton plus insistant.
- Euh...je...d'accord.
Je ne crois pas que j'avais vraiment le choix de toute façon. Je trouve enfin ce que je cherchais et me tourne vers lui.
Je croise son regard, il incurve ses lèvres vers la gauche et s'approche de moi, je recule jusqu'à être contre le frigo et il met sa main gauche près de mon oreille, de façon à me bloquer avec son bras. Je baisse la tête mais il me prend le visage en coupe pour me le relever.
- Je vous déstabilise ?
Il rapproche son visage du mien et ma respiration commence à se saccadée. D'un coup il enlève toute forme de contact et pars en direction de sa chambre, comme si de rien n'étais. La prochaine fois il faut que ce sois moi qui ait l'avantage.
A suivre…
