#chapitre1️⃣

Une fois dehors, je m'arrêtai un instant pour contempler les lumières qui éclairaient Paris .

La ville scintillait de mille feux, comme si elle partageait les secrets les plus somptueux et les rêves les plus audacieux.

Mais Paris, comme toute ville, avait ses facettes cachées, ses quartiers oubliés du glamour et du prestige. Paris ne se résumait pas seulement à l'image romantique qu'on lui prêtait.

Je vivais dans cette ville depuis une décennie, et j'en connaissais les moindres recoins branchés.

Je ne manquais jamais une occasion de m'aventurer dans les lieux les plus excitants.

Alors que je contemplais chaque détail de l'endroit où je me trouvais en attendant mon taxi, une légère ride se dessina sur mon front lorsque j'aperçus une voiture qui me suivait de près.

Un sourire audacieux illumina mon visage. Je ne pensais pas que cela deviendrait aussi intrigant.

Les hommes étaient si prévisibles, obsédés par leur ego et leur appétit charnel.

Oseriez-vous encore douter du pouvoir d'une femme, de sa supériorité éclatante ?

- Voulez-vous que je vous raccompagne, mademoiselle Barry ? me demanda-t-il, dévoilant ainsi qu'il connaissait mon nom.

Quand un homme détient le pouvoir et désire quelque chose, il n'hésite pas à agir.

J'appréciais d'être désirée par les hommes.

J'aimais lorsqu'ils lançaient des compliments tels que « Vous êtes sublime, votre élégance est sans pareille. » Ces mots ravivaient toujours une flamme chaleureuse dans mon cœur.

Je m'arrêtais, me tournant vers lui.

— Ai-je besoin d'un garde du corps !? Et même si tel était le cas pensez-vous vraiment que vous serez sur ma liste !?

Il me fixa avec amusement, semblant apprécier ce jeu qui se tissait entre nous. Je n'avais jamais tout à fait compris la logique des hommes.

Ils semblaient attirés par des femmes fortes, mais finissaient par épouser celles qui se soumettaient.

Ils convoitaient les femmes au tempérament fougueux, mais cherchaient refuge auprès de celles qui étaient dociles. Ils pouvaient tromper impunément, mais l'infidélité était inacceptable dans l'autre sens.

Pourquoi la femme était-elle toujours blâmée pour tous les maux de la société ? Pourquoi n'existait-il pas d'équivalent masculin pour les termes péjoratifs qui lui étaient réservés ?

Il fit signe à son chauffeur de me bloquer le chemin, dans une ruelle sombre.

- Mais vous êtes malade !? Lui hurlais-je

- Je serais malade si je laissais une femme comme vous s'éclipser sans rien.

- Pourquoi vous donnez-vous autant de mal sachant que vous n'aurez rien ? Je suis sûre que votre soirée vient tout juste de commencer et si je ne me trompe pas, vous avez encore plein de conquêtes ce soir. Alors, gardez votre salive et votre énergie pour une proie beaucoup plus facile.

- J'aime quand c'est difficile !!

- Vous vous sentez puissant, n'est-ce pas ? Avec votre belle voiture, votre chauffeur et cette Rolex à votre poignet, vous pensez impressionner vos conquêtes ? Pensez-vous réellement qu'une femme comme moi, qui se tient seule dans un endroit aussi branché, est venue chercher un homme pour la soutenir financièrement ?.

Il soutint mon regard, restant silencieux, sans doute parce qu'il n'avait rien à répliquer.

- Ah, je me doutais bien ! Bonne soirée alors.

Je pivote sur mes talons et m'engage dans une autre ruelle où mon taxi m'attendait.

À suivre…