Bibliothèque
Français
Chapitres
Paramètres

Chapitre 07: L’émissaire du diable.

Au bar Snack, ayant refusé d’aller suivre l’enseignement, Basile passe du bon temps avec Amélie. Ils sont à une table avec cinq bouteilles de bière devant eux.

–alors Basile, parle-moi un peu de toi, je veux te connaître davantage, dit Amélie.

–eh bien, je suis un homme simple tu sais et surtout honnête avec ceux qui le sont avec moi. Je suis un chrétien protestant qui marche dans l’intégrité selon la volonté de Dieu. Je suis gentil et un vrai gentleman.

–hum, c’est bon à savoir. Tu es exactement mon genre de mec. Et dans le social ?

–je travaille en tant que technicien dans une entreprise privée depuis seulement quelques mois donc je vis encore avec mes parents. Quand j’aurais suffisamment d’argent, je pourrais les quitter pour fonder ma propre famille.

–je vois, mais ce n’est pas normal qu’à cet âge, tu sois encore avec les parents. Je vais t’aider à remédier à cela.

–vraiment, merci beaucoup Amélie, c’est Dieu qui t’envoie pour me sauver la vie. Sinon, comment se fait-il que si jeune, tu sois aussi riche ?

–eh bien, je suis issue d’une famille très riche, je rends grâce à Dieu pour ça. Mon père dispose de plusieurs entreprises un peu partout dans le monde. Il m’a envoyé faire des études de gestion et de management en France et quand j’ai terminé, il m’a confié la gestion d’une de ses entreprises d’import-export.

–waouh, je suis vraiment très impressionné. Tout ceci te rend encore plus belle.

–merci.

–Oups, on dirait qu’il n’y a plus d’alcool. C’est ma dernière bouteille, dit-il en buvant la dernière gorgée.

–t’inquiètes, je vais en commander d’autres. En attendant, je vais commander à manger avant tout.

–et si on se rendait à l’hôtel pour manger un repas particulier ?

Il s’approche d’elle pour l’embrasser mais elle le repousse.

–je ne suis pas ce genre de fille, seulement au premier rendez-vous et tu veux déjà m’embrasser ? Il ne faut pas gâcher les choses.

–je suis désolé, je ne sais pas ce qui m’a pris, excuse-moi.

–ok, ce n’est rien.

–je vais aux toilettes.

Basile se rend aux toilettes et Amélie sourit.

–hum, celui-ci est une proie facile. Une fois que je t’aurais dans mon lit, j’aurais accompli ma mission de ce côté-là, il ne me restera qu’un foyer à briser et j’aurais la faveur de mon maître, ahah…

Basile revient et ils continuent de discuter, de boire et de danser. Pendant ce temps, Roger et Clarisse sont de l’autre côté au restaurant. Il promet la belle vie à Clarisse, une offre alléchante et tentante mais elle a reçu une bonne éducation.

–je… je crois qu’on ne se comprend pas Roger, j’ai quelqu’un dans ma vie et je l’aime de tout mon cœur, je ne peux pas le laisser tomber pour vous-même si vous me promettez le paradis.

–mais est-ce que lui il vous aime, est-ce qu’il vous rend heureuse ?

–oui, je suis très heureuse avec lui.

–je vois bien combien vous êtes malheureuse parce qu’il n’est même pas capable de vous offrir un téléphone, est-ce de cette vie que vous rêvez ?

–mon père m’a dit que la vie n’est pas faite que de bonheur ou de souffrance, elle est faite des deux. Il y a des moments de joie et de pleurs, de bonheur et de malheur, d’abondance et de souffrance,… et c’est tout ça qui fait la vie. Alors ce que vous me promettez, c’est quasiment le paradis, or le paradis n’existe pas sur terre. En conclusion, vous n’êtes pas un homme honnête alors bonne soirée !

Elle se lève et s’en va immédiatement sans s’arrêter malgré que Roger essaie de la rattraper. Dieu était si fier d’elle qu’il a fait venir immédiatement un taxi dans lequel elle monte pour rentrer. Roger rejoint sa voiture et cogne dessus puis il rentre chez lui.

De l’autre côté, c’est à une heure tardive que Amélie dépose Basile devant chez lui en lui donnant 100 000f avant de rentrer. Basile pense avoir trouvé le jackpot pour en profiter sans savoir qu’il court droit dans une fosse.

Du côté de Roger, une fois dans sa maison, il pose ses clés sur la table et retire sa veste, soudain un esprit lui apparut et il s’agenouille.

–grand maître, que faites-vous ici ?

–j’ai besoin d’énergie, tu m’avais promis des vierges et depuis là j’attends toujours. Tu as jusqu’au 30 pour me donner mes vierges sinon, ça sera fini pour toi.

–non grand maître, accordez-moi plus de temps. Ce n’est pas facile de trouver des vierges, je fais de mon mieux.

–n’oublies pas, tu as eu toute l’année pour me donner 30 vierges chrétiennes et je n’en n’ai reçu que 25. Tu dois aussi séparer 100 couples chrétiens et tu n’en n’es qu’à 90. La fin de l’année est proche. Tu as jusqu’au 30 décembre pour accomplir ta mission. L’horloge tourne.

Il rit et disparaît.

–mon dieu qu’est-ce que je vais faire ? Isabelle ne veux pas coucher avec moi, Clarisse rejette mes avances, où vais-je trouver d’autres vierges chrétiennes et 10 couples chrétiens dans trois semaines ?

11 décembre.

Le lundi, vers 10h, Roger décide de sortir pour aller chercher ses victimes. Il se rend au supermarché et il aperçoit Solange, la femme de Francis qui tenait plusieurs sacs de courses dans ses mains. Il gare et s’approche d’elle.

–laissez-moi vous aider madame !

–merci c’est gentil !

Il l’aide à transporter ses courses et ils arrivent devant sa voiture.

–arrêtons-nous là, je vais prendre un taxi, dit Solange.

–je peux très bien vous déposer, ça ne me dérange pas du tout, voici ma voiture, dit-il.

–oh, c’est gentil mais merci, ça ira.

–j’insiste madame. Je vois que vous prépariez la fête de vos enfants, ça me touche beaucoup et j’aimerais vraiment vous aider.

–je ne vous connais même pas.

–je m’appelle Roger, le bon samaritain envoyé par Dieu pour vous sauver.

–d’accord, j’accepte votre offre, merci beaucoup Roger, dit-elle avec sourire. Moi c’est Solange.

Il ouvre son coffre pour y mettre les courses.

–hum, un joli prénom pour une jolie personne. Pardonnez-moi Solange…

–et pourquoi donc ?

–je ne vous ai pas dit à quel point vous êtes splendide !

–merci, dit-elle en souriant.

Il ouvre la portière pour qu’elle puisse entrer puis il monte pour la conduire chez elle.

–vous êtes chrétienne à ce que je vois ?

–oui, je le suis depuis bien longtemps.

–c’est une bonne chose. Tu es si belle Solange, tu me plais beaucoup.

–euh, je suis une femme mariée.

–je sais, mais on peut s'entraider. Je suis un homme d’affaires international. Je suis incapable de compter tout l’argent que j’ai en banque, j’ai des maisons et des voitures un peu partout dans le monde. Je peux te rendre plus qu’heureuse si tu veux seulement m’accorder une chance de te prouver mon amour. Je peux payer la scolarité de tes enfants, je peux prendre en charge leur fête de cette année et aussi la tienne. Je peux t’aider à améliorer ton foyer.

–vraiment !

–bien sûr, tiens, c’est pour toi ! Argent de bonbons !

Il prend 50 000f dans le coffre pour lui donner.

–argent de bonbons ? S'exclame-t-elle.

–ce n’est rien Solange, ça ne vaut rien face à toi, même des milliards ne valent rien face à toi. Dès que je t’ai vu, j’ai eu le coup de foudre. Demande ce que tu veux pour la fête et je te donnerai. Laisse-moi te rendre heureuse Solange.

Ah Solange, le diable rode autour de toi, fais attention !

–je vais y réfléchir, mais je ne te promets rien !

Ils arrivent devant chez elle.

–on est arrivé chez moi !

Il gare devant sa porte.

–réfléchis bien à ma proposition. Voici mon téléphone, à toi de voir si tu veux me faire signe pour me donner ta réponse ou pas.

Elle prend le téléphone et en était éblouie. Elle met son numéro et le lui remet. Ils descendent de la voiture et un voisin les voit. Roger ouvre le coffre pour qu’elle puisse ramasser ses courses.

–vraiment merci beaucoup Roger, que Dieu te bénisse !

–amen !

Il s’en va pour continuer sa mission ailleurs. Il a cinq vierges à dépuceler et dix foyers à briser alors il s’y met. Vers midi, il se rend à l’université pour chercher Isabelle mais c’est Sita qu’elle trouve.

–bonjour Sita, comment vas-tu ?

–bien et toi ?

–ça va aussi. T’es toutes seules, où sont tes copines ?

–elles ont fini les cours à 10h aujourd’hui, elles sont rentrées.

–oh, je suis venue chercher Isabelle mais puisqu’elle n’est pas là, je peux te déposer si tu veux.

–d’accord, merci beaucoup.

Ils se rendent à sa voiture et ils partent. Il ne cesse de la regarder.

–pourquoi tu me regardes comme ça, garde les yeux sur la route s’il te plaît ?

–je n’avais pas remarqué que tu étais aussi belle Sita, je ne te vois plus comme avant.

–qu’est-ce que tu veux dire ?

–hier j’ai rêvé de toi.

–ah oui, et c’était quoi ce rêve ?

–et si je te le racontais autour d’un bon déjeuner ?

–d’accord, avec plaisir. J’ai vraiment la dalle.

Ils se rendent donc dans un super restaurant pour déjeuner.

–alors, tu me racontes ce rêve ?

–bien sûr mais avant tout je veux qu’on parle sérieusement toi et moi !

–de quoi ?

–de quelque chose qui pourrait te déranger un peu.

–je t’écoute.

–la première fois que tu as fait l’amour, c’était comment ?

–je… pourquoi cette question ?

–pour une étude que je mène pour comprendre ce que ressentent les femmes lors de leur première expérience sexuelle.

–et pourquoi tu veux comprendre ça ?

–je te l’ai dit, c’est pour une étude mais tu n’es pas obligé de me répondre.

–eh bien, je… je ne sais pas… c’est…

–tu… tu n’as pas encore fait l’amour ?

–en fait non, mais peu importe…

–mais c’est très bien, moi je trouve cela extraordinaire. Tu devrais être fière d’être encore vierge. Cela prouve que t’es une fille qui a la crainte de Dieu et qui se respecte. C’est pour cela que je dois t’avouer quelque chose…

–je t’écoute…

–tu me plais Sita, ton charme m’a envoûté depuis un certain temps. Et ça fait un moment que je voulais te le dire mais je n’avais pas le courage.

–tu as perdu la tête, tu oublies que tu sors avec ma copine Isabelle ? S’énerve-t-elle.

–non je n’ai pas oublié mais je ne suis pas heureux avec Isabelle. Je ne suis pas du tout épanoui avec elle, je ne suis pas vraiment moi avec elle. Moi je suis un homme riche, j’ai de l’argent à jeter par la fenêtre, j’ai des voitures, des maisons, je veux voyager partout dans le monde et m’amuser avec elle mais elle ne veut pas. Je lui demande d’aller profiter de la vie dans les plus beaux restaurants, dans les bars… mais elle ne veut pas, elle veut des choses simples et ce n’est pas ce que moi je veux. Pourquoi avoir beaucoup d’argent si on ne peut pas en profiter ? Elle n’est pas du tout faite pour moi cette fille mais je pense que mon vrai bonheur, serait avec toi.

–tu te rends compte de la gravité de ce que tu me demandes Roger, tu veux que je trahisse mon amie ?

–non, je veux juste que tu sois heureuse avec moi. Tu ne manqueras de rien si tu acceptes que je fasse partie de ta vie.

–mais, Isabelle est quelqu’un de bien, je ne peux pas lui faire ça.

–nous n’avons qu’une vie Sita, et chacun doit vivre sa vie. Si Isabelle ne veut pas profiter de la vie, tu ne dois pas t’empêcher d’en profiter à cause d’elle. J’ai un rendez-vous à 14h alors on doit partir.

Ils finissent de manger et ils s’en vont. Sita réfléchissait sur ce qu’il venait de lui dire jusqu’à chez elle.

–voici ma carte, appelle-moi pour m’informer de ta réponse. Tiens, voici 50 000f pour tes besoins. À plus Sita.

–merci énormément Roger, finalement tu ne m’as pas raconté ton rêve…

–une autre fois.

Il s’en va et Sita entre chez elle avec impatience. Elle se rend dans sa chambre et sort l’argent. Elle compte 50 000f et saute de joie sur son lit.

–ah Dieu soit loué, enfin il m’a envoyé un petit ami ! S’exclame-t-elle.

Ah Sita, n’oublies pas les conseils que tu as reçu lors de l’enseignement.

Téléchargez l'application maintenant pour recevoir la récompense
Scannez le code QR pour télécharger l'application Hinovel.