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02

Je suis dans un bois, la brise fraîche me pince le nez et les rayons du soleil illuminent les plantes ici et là.

Au loin, j'entends un bruit qui se rapproche de plus en plus, mais ce n'est que lorsque je le vois que je comprends qu'il appartient à un prince à cheval.

Quand le garçon sort, il met immédiatement sa main autour de ma taille, possessif. -Oh Danielle, lumière de mes yeux, sang de mes veines...-

Puis-je vomir ?

A part le cerveau c'est très, très beau, alors quand il s'approche je ne m'en vais pas, mais je me plonge dans ses yeux verts comme la forêt qui nous entoure.

Je fixe ses lèvres de plus en plus grosses et puis... et puis...

Driiin

Je me redresse d'un coup, si brutalement que je me retrouve par terre sans même me rendre compte que je suis dans ma chambre au lieu d'être dans un immense bois.

Je sais que même dans les rêves je suis un perdant...

Je regarde l'heure, il est 8h30 et je dors d'un fou, sans compter qu'aujourd'hui je n'aurais même pas dû aller à l'école, alors pourquoi me suis-je réveillé si tôt ?

Quand je me souviens qu'aujourd'hui je dois préparer le lave-auto à cause de la punition, je saute sur mes pieds et me retrouve contre la table de chevet qui, de plus, s'est avérée très inconfortable.

Je viens de me réveiller et j'ai déjà mal, si une bonne matinée commence le matin, je ne veux pas savoir comment va se passer le reste de la journée.

-Aaaaaaaah-

Mon petit frère fait irruption dans ma chambre d'un coup avec un pistolet à eau à la main et des marques noires sur les joues, suivi de mon grand frère bronzé dans le même état.

-Un monstre! Démolissons-le ! -

Quoi, ils sont en colère contre moi ?

En moins d'une seconde, je me retrouve trempé dans l'eau de la tête aux pieds, de la fumée sort de mes oreilles et deux enfants courent autour de moi en conspirateur.

-Aaaaaah-

Cette fois c'est moi qui crie pour les chasser, en fait ils ont "peur" de casser quelqu'un d'autre, et heureusement que l'un des deux "gunslingers" a presque 19 ans...

Je ne peux pas subir ces traumatismes au petit matin, ma santé mentale est affectée, ce qui n'est déjà pas grand-chose.

Déjà épuisé je me traîne littéralement jusqu'à la salle de bain, mais ce quelqu'un là-haut aujourd'hui a décidé de me compliquer la vie plus que les autres jours, en fait à l'intérieur se trouve ma sœur pour lisser ses cheveux.

Avoir trois frères est un effort immense, je vous le jure.

-Rappelle-moi de tuer tes frères- dit Lena, ma sœur, quand elle me voit, Chuck et Simon sont probablement passés à côté d'elle aussi.

-Rappelle-moi de tuer l'humanité- oui, je suis très positif tôt le matin.

Enfin au bout de vingt minutes je peux me préparer, si cela est voulu bien que j'aie des cheveux qui partent tout seuls et des cernes si violets qu'il semble que quelqu'un m'ait frappé. J'enfile une paire de lunettes de soleil et me traîne en mode zombie jusqu'au parking de l'école où je parviens miraculeusement à me rendre aux machines pour enfin prendre un café.

A ce moment, il créa Je donne que le café est mon sauveur éternel.

-Bonjour Elle ! -

Une main arrête mon bras et me fait virevolter vers Ethan qui me regarde avec un sourire amusé.

Qu'est-ce-qui est amusant?

C'est peut-être le fait que lorsque ce salaud m'a bloqué, le café est tombé sur ma chemise, confirmant le fait qu'aujourd'hui n'est pas le jour.

Je le regarde mal mais ça ne marche pas car j'ai des lunettes de soleil, donc je l'ignore juste pour ne pas augmenter son plaisir.

Quand je fais la queue Ethan en profite pour voler mes lunettes, mais dès qu'il les enlève il les remet tout de suite avec un air dégoûté.

- Suis-je vraiment désolé ? - Je lui demande désemparé.

-Euh... nuit chargée ? -

Le regard meurtrier ne fonctionne pas cette fois non plus. -Il est tôt, je dors pratiquement debout-

-Il est neuf heures, Elle-

-Mais c'est samedi ! A présent, je devrais encore me prélasser dans mon lit-

-Avec moi à tes côtés, mais tout ce que tu veux ne se réalise pas- dit-il, se croyant comme jamais auparavant.

-Tu ne sais pas ce que je veux- mon ton déterminé devrait servir à lui faire comprendre que la conversation est terminée pour moi, mais il n'arrête pas de babiller quelque chose comme "tu aimerais vivre parmi les livres" et "admets que tu voudrais aime vivre avec moi aussi" et ce n'est qu'à ce moment-là que je me souviens que la dernière fois que nous nous sommes rencontrés, il m'a embrassé.

Je deviens tout rouge même si j'avais été brûlé au soleil, et, comme pour aggraver les choses, depuis que j'ai perdu le fil de son discours, je fixe ses lèvres.

Bien sûr, il est normal de regarder la bouche de quelqu'un qui est aussi un connard et un pervers, juste parce que vous ne savez pas quoi faire.

Je me mords la lèvre pour ne pas crier de frustration, mais cela ne fait qu'empirer les choses.

-Si tu veux m'embrasser, tu peux le faire-

Alors... ohmerdasecca Ethan est en colère contre moi !

Je deviens encore plus rouge, cette fois de colère. -Arrête, s'il te plait ! -

-Pour faire quoi ? - sourit-il amusé.

Fais-tu même semblant d'être stupide !? Je sais qu'il aime se moquer de moi mais trop c'est trop.

Essayant de ne pas le remarquer, je prends la pompe à eau à côté de moi et m'approche de lui lentement, comme si je voulais l'embrasser, ignorant le cœur exaspérant dans ma poitrine.

Quand j'allume la pompe, il se retrouve trempé avant qu'il ne réalise ce que j'ai fait et reste là, les yeux fermés et la bouche ouverte de surprise.

Je ne pense pas qu'avoir ce truc sur lui était la bonne chose, car en ce moment j'envie juste les gouttelettes qui rampent lentement sur sa chemise qui est maintenant devenue presque transparente et adhérente aux muscles.

J'avale et détourne le regard avec difficulté, réalisant juste à temps qu'Ethan est sur le point de me jeter un seau d'eau au visage, les muscles se contractant à chaque mouvement.

Je m'enfuis mais il est plus rapide et me rejoint après deux foulées.

-Maintenant je vais te montrer ! -

Je me retrouve mouillé une deuxième fois ce matin et je jure que je l'aurais baisé s'il n'avait pas arrêté de rire, mais peu après il glisse sur l'eau pour s'asseoir par terre et cette fois c'est à mon tour de sourire.

Il me fait rigoler -Arrête-

-Pour faire quoi ? - Je demande avec toute l'innocence possible en l'imitant.

Il se lève et je m'enfuis alors que le parking se remplit de nos rires et des murmures contre les gens qui commencent à arriver.

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