Cally

Partie 6

Mon cher bébé,

J’ai songé à t’écrire avant d’aller me coucher pour te raconter ce qui s’est passé lorsque ton papi m’a mise à la porte.

Ta tata Caroline m’a accueilli chez elle, dans son deux pièces. Je dormais au salon et elle dans la chambre évidemment. Mais ta tata Caroline, elle a un chéri, Jean, lui tu pourras l’appeler ainsi ou pas du tout l’appeler même car il a été vraiment odieux avec moi.

Comme je te l’ai dit dans ma précédente lettre, je n’avais pas un rond, alors ta tata Caroline m’a prêté de l’argent, avec lequel j’ai pu m’acheter de nouveaux vêtements et payer mon transport lors de déplacements.

Ce sont Audrey et elle qui ont également parlé à ma patronne afin que mon stage soit changé en travail à durée indéterminée. Ma patronne a fait tout un cinéma au début, lorsque je lui ai appris pour ma grossesse, mais par la suite, elle a bien voulu toucher un mot à son supérieur.

Bref aujourd’hui j’ai reçu ma lettre d’embauche et ça y est, je suis officielleemnt employée.

Pour revenir à tata Caro, il faut que tu saches que j’ai voulu participer aux frais de sa maison, avec le peu que je gagnais comme prime de stage là, et aussi lui rembourser mais elle ne voulais pas. Elle me disait et continue d’ailleurs de me dire d’attendre un peu.

Un soir, son chéri là, le fameux Jean est venu chez elle. Il a posé un drôle de regard sur moi, lorsque Caro me l’a présenté. Il m’a fait peur et ne m’a pas du tout inspiré confiance. Caro et lui sont sorti manger en amoureux. Je suis restée à regarder la télé.

Lorsqu’ils sont revenus, il ne m’a même pas adressé la parole et a été directement dans la chambre. Caro est restée au salon à papoter avec moi et ensuite il est venu la chercher, ou plutôt, il lui a ordonné de le retrouver en chambre.

Je le trouvais grossier et macho, pile le genre de mec que je déteste. En tout cas mon bébé, si jamais tu es une fille, je refuse que tu me ramène ce genre d’énèrgumène à la maison, et si tu es un garçon, je prierai notre seigneur pour que jamais tu ne sois ainsi.

C’est sans broncher que Caro l’a suivi. Pendant la nuit, j’ai senti une présence et un filet de lumière. J’ai ouvert les yeux et j’ai vu que la lampe du salon était allumé et que Jean se tenait au dessus de moi en caleçon. Il m’a dit de ne pas crier, et que j’étais très attirante dans mon état.

J’ai alors commencé à le supplier de ne pas me faire de mal, ceci en pleurant. Il m’a longtemps regarder, m’a traité de « sale chienne » et est retourné se coucher dans la chambre.

Mon cœur battait la chamade mon bébé, j’ai commencé direct à remercier le ciel de m’avoir épargné…mais je n’étais pas au bout de mes peines, car, au matin, Caroline, la mort dans l’âme m’a demandé de quitté sa maison…

Bon vu l’heure qu’il est là, mieux je me couche sinon je risque d’être vraiment crevée demain. Mieux vaut que je sois au meilleur de ma forme si je veux prouver à Tyranita que je suis un très bon conseiller client, malgré ma grossesse.