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Cally

Partie 4

Mon cher bébé,

Aujourd’hui, tu représentes ma seule famille. Mais, je veux qu’un jour tu saches que ta maman n’est pas tombée du ciel et qu’avant j’avais une famille.

Ton papi, dont je te parle dans ma première lettre a toujours été un homme bon, intègre et respectueux de nombreuses valeurs humaines.

Il a toujours aimé et continue d’aimer et de respecter ta mamie, une femme douce, aimante et adorable. Tu a également un oncle : il s’appelle Aristote (ton grand père a vraiment un faible pour la Grèce antique) mais tout le monde l’appelle Ari.c’est beaucoup plus joli tu trouve pas?

C’est mon frère, de deux ans mon cadet, mais il aime se jouer les durs, quand on nous vois ensemble, du moins quand on nous voyais ensemble, il aimait jouer au grand frère, au protecteur.

Je souris en ce moment, en repensant à lui.Ces personnes, ça fait trois mois que je ne les ai pas vu, et tu peux pas savoir à quel point j’en souffre. Quand j’ai su que je te portais dans mon ventre, la première personne qui a été au courant, c’est ma maman.

Elle était pas très contente, mais elle avait promis me soutenir et m’aider à affronter papa. Alors, un soir après le dîner, j’ai demandé à parler à papa. Ari et maman étaient également présent. J’ai annoncé la nouvelle, sans faux fuyant à papa.

Il a pas réagi sur le coup, pour moi c’était une bombe à retardement qui n’allait pas tarder à exploser. Mais ça a continué encore longtemps, il ne disait toujours rien, puis au bout de quelques minutes, dans une atmosphère tendue, il m’a demandé très calmement de quitter sa maison.

Maman a alors voulu intervenir, et il l’a stoppé net, et toujours très calmement, il lui a dit qu’elle était libre de me suivre si cela l’enchantait, que c’était de sa faute si j’avais commis, selon lui l’irréparable, que ma mère était une femme indigne et que sa seule chance de se racheter était de rester auprès de lui, auquel cas, elle était libre de rentrer dans le camp des damnés en me suivant.

Maman était visiblement très embêtée, son regard passait de moi à Ari à papa, elle ne savait pas quoi faire. Puis au bout d’un moment, papa m’a demandé ce que je faisais encore dans son salon, que ça puait l’intrus que je devais tout simplement sortir d’ici.

Alors que je me dirrigeais vers ma chambre pour faire mes valises. Il m’a demandé de ne toucher à rien et de tout simplement sortir. Ç’en était trop pour maman qui a encore voulu prendre ma défense. Mais papa, dans sa serennité légendaire lui a fait comprendre que je si elle ouvrait encore la bouche, elle allait me suivre de la même façon et serait coupé de tout moyen pour vivre comme ça allait être mon cas.

En effet mon bébé, sache que ta mamie ne travaille pas, elle a jamais travaillé de sa vie. Elle a toujours vécu au crochet de papa, donc elle lui est entièrement redevable. C’est tellement dommage.

Alors au moment où je voulais l’embrasser pour lui dire aurevoir. Papa m’a encore bloquée, il m’a dit que j’étais une étrangère et que je ne devais pas avoir de contact avec les autres membres de la famille. J’ai donc pris le chemin de la porte.

Je me suis retournée une dernière fois pour voir si maman allait faire un geste vers moi, mais rien du tout : maman avait la tête baissée. Elle devait surement pleurer de colère, de honte, de frustration.

J’étais triste, pour elle en tout cas. Je suis alors sortie de la maison, je ne savais pas où aller. Sans vêtement de rechange, sans argent, ni rien. J’ai alors appelé ma collègue et bonne « grande sœur » Caroline (pour toi se sera tata Caroline), elle m’a demandé de venir habiter chez elle, en attendant qu’une solution soit trouvé à mon problème, c’est alors que…

« Ding Dong »

j’entends qu’on vient de sonner, je regarde l’heure : 22H, purée, j’ai encore pas vu le temps passé à force d’écrire dans ce carnet. Et mon ventre qui crie également famine, putain j’ai une de ses envies !!!

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