Chapitre 1

— Hé, arrêtez cette fille !!! C’est une voleuse, elle m’a volé mon

argent, arrêtez-la ! cria un homme en courant après Nikita, qui tenait

un sac rempli d’argent à la main.

— Bon sang, ce foutu type, il ne pourrait pas juste la fermer ? grogna-

t-elle en continuant de courir.

— Arrêtez la voleuse !! hurla-t-il à la foule devant Nikita, qui se

retourna.

— Regardez là-bas, elle est là-bas, attrapez-la ! lança Nikita en

pointant du doigt devant elle. Et pendant qu’ils regardaient dans la

direction, elle tourna dans un coin et s’y cacha.

— Ahhh… c’était moins une, souffla-t-elle.

— J’ai failli me faire attraper, dit-elle en ouvrant le sac, rempli

d’argent, ce qui la rendit aussitôt folle de joie.

— Oh mon dieu ! De l’argent ! De l’argent !! Des dollars !!!

s’exclama-t-elle en souriant comme une gamine.

— Bon sang, je vais devoir payer les factures d’hôpital de Draco, dit-

elle en prenant une liasse de billets. Elle la renifla et sourit.

— Du vrai cash. Je suis riche, dit-elle en remettant l’argent dans le

sac. Elle le referma et le porta avant de sortir de là. En suivant l’étroit

passage, elle arriva à une clôture qu’elle escalada avec sa seule main

droite. C’était difficile et risqué, mais elle adorait les choses risquées.

— Ouais, c’est ça, dit-elle en sautant de l’autre côté pour atterrir sur

une autre rue.

— T’es une vraie badass, Nikita, dit-elle en continuant de marcher.

Les types qui la poursuivaient tout à l’heure apparurent soudain

devant elle, et elle cligna des yeux.

— Attendez… quoi ? Comment c’est possible ? demanda-t-elle en se

retournant pour voir trois autres gars derrière elle.

— Ok Nikita, récite ta dernière prière, dit-elle, alors qu’ils

commencèrent à s’approcher.

— Rendez-nous l’argent, dit l’un d’eux.

— Non, c’est à moi maintenant. Dès que je mets la main sur quelque

chose, ça devient officiellement à moi. Donc je ne vous rendrai rien,

répondit-elle.

— Donne-le-nous maintenant ou on va te tuer, dit un autre, ce qui la

fit éclater de rire.

— Bon sang, c’est trop drôle. J’aimerais bien que vous essayiez de me

battre. Mais sachez une chose : vous ne repartirez pas avec cet argent,

dit-elle.

— Immédiatement !...

— Approchez, et je brûle l’argent devant vos yeux, dit-elle, chaque

mot étant une menace réelle.

— Je te défie de le faire, dit l’un d’eux.

— Je déteste les défis, répliqua-t-elle en jetant le sac par terre. Elle

sortit du diesel et un briquet de sa poche, ce qui les fit haleter.

— Non, fais pas ça…

— Ne défie plus jamais ta mère, lança-t-elle avant de mettre le feu à

l’argent sous leurs yeux.

— Ta-da ! J’espère que vous aimez mon style. Puisque je ne peux pas

l’avoir, personne ne l’aura, fit-elle en leur lançant un clin d’œil et en

riant.

— Attrapez-la ! hurla le chef, et ils se jetèrent sur elle.

Le premier tenta de la frapper d’un coup de pied, mais elle fit deux

roues sur les mains avant de se remettre debout.

— Vous connaissez ce mouvement ? dit-elle en souriant avant de

courir vers lui. Elle lui donna un uppercut au menton, et il cracha du

sang.

Elle le frappa de nouveau et lui asséna un coup dans le cou, l’envoyant

s’écraser contre un mur.

— Prochain, lança Nikita. Un autre s’élança vers elle.

Elle retira sa chemise, ne laissant que sa culotte et son soutien-gorge,

et le type s’arrêta net pour admirer son corps incroyablement parfait.

— T’aimes ce que tu vois ? demanda-t-elle, et il hocha la tête.

— Allez, approche, viens voir maman, on va jouer, dit-elle, et il

s’approcha d’elle.

Elle prit sa main et lui adressa un sourire enjôleur.

— T’es vraiment beau gosse. On se fait un plan d’un soir ? demanda-

t-elle, et il hocha la tête.

— J’adore l’idée, dit-il. Elle vit qu’il avait totalement décroché. Elle le

souleva alors aussitôt et le fit basculer par-dessus son épaule, le

blessant gravement.

— Aaaaargh !!! cria-t-il.

— Je ne suis pas une garce bon marché. J’aime les hommes classe,

dit-elle en remettant sa chemise.

— D’autres volontaires ? demanda-t-elle en s’approchant d’eux.

— On s’en va. Mais tu entendras parler de moi, dit le chef en

s’éloignant avec les autres.

— Quand la douleur dans ton dos aura disparu, lève-toi, rentre chez

toi, prends une bonne douche chaude, mets du baume sur ton dos et

ton cou, puis enfile un sweat bien épais avec un jogging pour dormir.

Tu verras, tu iras mieux. Essaie cette méthode et remercie-moi plus

tard. Signé, Niki, bye bye ! lança-t-elle en leur soufflant un baiser

avant de s’éloigner. Ses talons pointus claquaient contre le sol en

rythme.

••••

MORT.

C’est la seule aura qui règne dans cet endroit quand on entre dans le

clan. Tout est silencieux, et les seuls sons qu’on entend proviennent

des cris horribles venant de la salle de torture et des bruits de lames

qui s’entrechoquent sur le terrain d’entraînement.

Les membres du clan marchent, mais chacun reste dans son coin —

personne ne parle à personne.

— Ahhh… bon sang, j’en peux plus, je continue plus, dit Twinkle en

s’écroulant au sol, épuisée.

— Lève-toi, on continue, ordonna Hellcat, debout devant elle, les

mains sur les hanches.

— J’en peux plus, je crois que je vais mourir, faut que je mange,

répondit Twinkle, et Hellcat la fusilla du regard.

— Lève-toi. T’as pas besoin de manger tout le temps…

— Cat, s’il te plaît…

— Lève-toi ou je te flingue, lança Hellcat en dégainant son arme.

— Non, ne me tire pas dessus, je me lève ! cria Twinkle en se

redressant.

— On recommence depuis le début, dit Hellcat, et elles reprirent leur

combat.

Hellcat est japonaise, experte en combat rapproché, couteaux, armes à

feu et arcs. C’est l’une des membres les plus puissantes du clan, avec

Viper. Mais comme on peut s’y attendre, elles ne s’entendent pas du

tout. Hellcat a une sœur, mais c’est son opposée : douce, calme,

pacifique. Même si elle est forte, elle n’égale pas Hellcat.

Twinkle aussi est membre du clan, mais elle est la plus jeune. Elle se

fait donc parfois malmener par les membres plus âgés.

— Excusez-moi tout le monde, j’ai besoin de votre attention, dit Viper

en entrant sur le terrain d’entraînement, et tout le monde se retourna.

C’est une sorte de cheffe, et tout le monde lui fait une révérence —

sauf Hellcat.

— J’ai dit que tout le monde devait me regarder, lança Viper en fixant

Hellcat, qui frappait toujours le sac de frappe.

— Elle n’écoute jamais, marmonna Viper en s’approchant d’elle.

— Je suis sûre que tu m’as entendue quand j’ai dit que j’avais besoin

de votre attention, dit-elle, mais Hellcat l’ignora.

— Hé, je te parle…

— Anata wa watashi ni nani o shite hoshī no ? (Qu’est-ce que tu veux

que je fasse ?) demanda-t-elle.

— Je devrais fuir ? Je n’écoute pas avec mon visage, j’écoute avec

mes oreilles. Alors dis ce que t’as à dire et barre-toi, je ne te retiens

pas, dit Hellcat.

— Tu deviens de plus en plus insolente. Et crois-moi, ta sœur paiera

pour ça, répliqua Viper.

— Si tu la touches, c’est direct ticket pour l’enfer. Tu crois que je vais

m’agenouiller devant toi et lécher tes pieds parce que t’es la boss

lady ? Hah ! Boss lady, mon œil, dit Hellcat en la frappant au visage,

faisant éclater sa lèvre.

— Salope ! gronda Hellcat en la frappant de nouveau. Viper sortit son

arme, et Hellcat en fit autant. Elles se la pointèrent l’une à l’autre.

— Appuie sur la gâchette, dit Viper.

— J’adore ce son, répondit Hellcat avec un sourire en coin.

— Hé, ça suffit ! C’est puéril, regardez comment tout le monde vous

observe, dit Zorro, la sœur de Hellcat, en s’approchant d’elles. Elle

prit l’arme de Hellcat et tenta de prendre celle de Viper, mais celle-ci

la repoussa et s’éloigna.

— Cat, ça va ? demanda Zorro.

— Dégage de mon chemin !! aboya-t-elle en partant à son tour.

— Bon sang, son caractère… souffla Zorro avant de se retourner.

— Je suis désolée pour ce que ma sœur vient de faire. Reprenez

l’entraînement, je vous promets que je vais lui parler, dit-elle en

souriant avant de courir après Hellcat.

— Wow… son c*l devient énorme, commenta Ranger depuis son

coin.

— Bon sang, tu ne changeras jamais, dit Spark, et ils éclatèrent de rire.