Avantages et inconvénients d'une femme indépendante
6ème Partie : La folle décision
Un jour au bureau, après une nuit trop agitée, j’avais tellement dormi qu’à mon réveil, j’avais honte. Mes amies collègues ne cessaient de me rire en me taquinant « Hey dame, on dirait que monsieur t’a encore torturé. Hahahah, c’est normal. Amusez-vous bien rek ». Elles s’amusaient avec ça, mais perso, j’étais gênée. Et depuis ce jour, j’avais pris une décision qui va changer beaucoup de chose dans ma vie de couple.
C’était un jeudi. Quand j’suis rentrée chez moi. Monsieur m’avait devancé. Depuis que j’savais conduire, chacun prenait son propre chemin. Je l’ai donné sa bise comme d’habitude avant de me déshabiller pour prendre ma douche. Il avait l’habitude de me retrouver parfois sous la douche. Aujourd’hui aussi, il a récidivé. J’avais fermé les yeux pour savourer l’eau qui coulait sur mon corps. Franchement, c’était relaxant. J’me vidais la pression et le stress, lorsque j’ai senti des mains sur mon corps. En ouvrant les yeux, j’ai vu un homme à qui les yeux brillaient de désir. Je ne voulais pas couper son appétit. Je me suis laissé faire. J’me suis souvenue des conseils d’une de mes collègues qui m’avait dit son secret, s’il n’avait pas envie de le faire avec son mari. J’ai utilisé ce secret et je m’en suis sortie avec les honneurs. Monsieur était vraiment aux anges. Même si j’savais qu’il en voulait plus. Il m’a congratulé « J’vois que maintenant, tu as des trucs de ouf. Qui te donne des cours ma belle ? Ou bien tu avais préféré tes astuces pour les dévoiler doucement. Pour dire vrai, j’adore ta nouvelle façon de faire. Continue sur cette lancée ». J’sors un sourire difficilement. Intérieurement, je n’étais pas prête pour ça. Il a pris son bain et il est ressorti de la salle de bain. J’ai continué tranquillement ma douche. J’ai duré plus que d’habitude. A ma sortie, j’ai mis une robe très courte comme auparavant. J’aime me relaxer après ma descente. J’portais des robes ou des petites culottes. Je ne le faisais pas pour provoquer monsieur, mais c’était ma manière de me sentir à l’aise. Vers les 20h, monsieur est parti acheter le diner. Dibiterie aux commandes. Il avait déjà préparé des frittes. Thiey mon homme à part son envie pressante du sexe, il y’a rien de négatif à signaler. Il a servi le diner et nous avons bien mangé. Nous avons pris notre thé pour digérer. Il commençait à se faire tard, j’me suis retirée dans la chambre pour me préparer à me coucher. Quelques temps après, monsieur m’a suivi et il a pris son bain et m’a rejoint. J’changeais de pyjama, tantôt j’enlève les nuisettes et je me mets juste en pagne blanc. Tout ce que j’faisais, monsieur adorait. J’ai senti des mains qui me caressaient et j’ai retenu doucement ses mains et je me suis levée calmement « Mon amour, j’aimerai qu’on discute un peu s’il te plait ». Il se lève un peu surpris « Ba diameu ? Qu’est-ce que tu as ma belle ? Qui t’a offensé ? Tu as des soucis au travail ? » Je l’assure automatiquement « Hey calma. Ce n’est rien de grave. La communication a toujours été notre force. Raison pour laquelle, j’veux qu’on discute un peu. Personne ne m’a fait du mal ». Il pousse un ouf de soulagement « Alhamdoulilah. Je t’écoute alors ». J’avais du mal à me lancer mais j’ai fini par prendre mon envol « Mon amour, tu sais combien je t’aime et que combien tu m’apportes du bonheur sur tous les plans. Tu es tout ce dont j’avais besoin dans cette vie et tu me le rends au centuple. Tu es le meilleur des maris. Même dans un autre monde, je t’aurai choisi sans hésitation. S’il te plait avec mes nouvelles responsabilités au bureau, il m’arrive de m’endormir au bureau et ce n’est pas bien pour mon image. Je ne veux pas que mes collègues pensent que je me repose sur mes lauriers. Tu connais l’esprit sénégalais, il te juge facilement. Avec ton accord, j’aimerai bien qu’on fixe les jours pour se faire plaisir. J’préférerai que nous attendions les vendredis et samedis pour faire des rapports. Si tu veux aussi à l’heure de la sieste les dimanches. Les mercredis aussi, on peut se faire plaisir et ça dépendra de ce que nos corps désirs. Si ça nous tente de le faire on le fait, au cas échéant on se contente des câlins etc., le tout avant 0h pour que nous ayons minimum le temps de dormir. Le week-end comme nous ne partons pas au boulot, j’serai tout à toi. Par contre, les lundis, mardis, jeudis et parfois même mercredis, j’aimerai que nous nous reposions. Histoire que j’me redonne de la force pour assumer mes responsabilités. J’espère que tu me comprends. Je t’en supplie, ne le prend pas mal. J’dois montrer le bon exemple au bureau. Je te promets des nuits blanches les week-ends. Je ne te fuirai pas un iota. On va se lancer même des défis si tu veux. Please les jours de semaine, laisse-moi me reposer. Tu me comprends ».
Avec son calme légendaire, il me répond tranquillement « Ok. J’ai bien compris, ma femme me donne un calendrier pour coucher avec elle. Huuum. Intéressant. Nous sommes un couple et qui dit couple dit deux personnes. Tu as ton avis tout comme moi. Mais comme j’suis compréhensif, je ne vais pas discuter sur ta décision. J’vais accepter ta proposition. Comme tu préfères assumer côté professionnel que côté familial, j’vais noter ». J’lui coupe la parole « Non, ne le prends pas mal. C’est juste une proposition. Je ne te l’impose pas mon cœur. Si tu le prends mal, j’retire ma proposition. Sache que le matin, j’ai des courbatures partout ». Il me sourit et ça me soulage. Ce genre de sourire, c’était la première fois que je le vois de lui. Bref, comme j’étais à fond sur ma proposition. Je n’attendais qu’une réponse positive. Après ce petit sourire, monsieur me répond « Tu es ma raison de vivre. Je t’avais promis de céder à tous tes caprices. J’tiens mes promesses. Inchallah, on fera comme tu le sens ». Je le serre dans mes bras avant de l’embrasser sur les joues « Merci. J’savais que tu allais accepter. Merci du fond du cœur. Mouaaaah. Bonne nuit »
Je me suis couchée sans penser à ma folle décision. J’étais trop contente qu’il m’est compris. Je ne voyais que son oui sans réellement penser aux conséquences. Cette nuit, j’ai très bien dormi sans être dérangé. Cette nuit là, c’est monsieur qui m’a réveillé pour nous préparer à partir au boulot. On s’est donné notre bise matinale et les câlins qui s’en suivent. Nous sommes partis au travail comme d’habitude. J’ai essayé de scruter le moindre changement sur le visage de mon homme, heureusement, je n’ai rien vu de suspect. D’ailleurs, ce serait difficile de voir quelque chose sur son visage. Le plus bizarre chez mon homme, j’ai toujours vu le même visage. C’est un homme qui savait gérer ses émotions. Il m’était difficile de savoir s’il est content ou fâcher. Il est toujours posé, calme et caractériel. Bon, avec le temps, j’en saurai quelque chose.
Les jours passèrent et monsieur avait respecté notre deal. Je n’avais vu aucun changement en lui. Au contraire, il a continué tout ce qu’il faisait. Le seul changement, c’est sa main qui était réglo. Il ne me touchait plus les nuits comme avant. Même les mercredis, il ne me touchait pas tout le temps. J’avais honte parfois à notre réveil, quand j’vois son patrimoine en garde à vous. Thiey homme, Dieu ne vous a pas favorisé sur ce point. Vous ne pouvez pas cacher certaines choses.
(Nandité : ça se voit que tu es encore gamine. Lolou c’est un privilège de Dieu envers les hommes. C’est comme ça qu’on peut savoir si nous sommes homme ou pas. Demande aux anciens, tu comprendras lol).
Les semaines passèrent et monsieur était toujours cet homme attentionné, sympa et calme. J’savais qu’il jouait au dur mais il avait envie parfois de me toucher. J’pouvais voir son désir. Ce que j’ai pu constater en lui, c’est qu’il est orgueilleux. Son orgueil avait pris le dessus. C’est ce genre d’homme qui met en avant leur orgueil pour se surpasser. Les nuits, j’peux passer beaucoup de temps avec mon ordinateur. Ça ne dérangeait même pas monsieur. Il était toujours sous la couette. J’avoue aussi dès fois, j’ai envie d’un bon massage mais je n’avais pas le courage d’en demander. J’pensais que monsieur était le seul à avoir envie. Nékété, j’étais une inexpérimentée. Il m’arrivait de dormir difficilement, tellement l’envie était pressante mais orgueilleuse comme j’suis aussi, je ne pouvais pas violer les règles. Je me tournais sur moi-même. Bizarrement monsieur était plus calme que moi.
Un jour de mardi, ne pouvant plus contrôler mes envies, j’ai essayé de toucher mon homme et à ma grande surprise, il me repousse doucement avant de me donner une bise sur le front « Ma belle, reposes-toi, demain c’est le travail. Essaie de dormir le maximum de temps possible. Tu as des responsabilités à assumer au bureau. N’oublies pas que tu dois être en forme. A demain ». Il me tourne le dos. Cette réponse m’a énervé grave. J’étais tellement en colère contre moi-même avant tout. J’devais assumer, c’est moi qui aie eu l’idée. Je n’oublierai jamais cette nuit. Tellement j’avais du mal à dormir. J’avais une envie bizarre. Le lendemain, j’étais de mauvaise humeur. Je n’étais pas bien du tout. Contrairement à monsieur, je ne pouvais pas cacher mes ressentis. Ça sautait aux yeux que j’avais des soucis. Ça n’avait pas échappé à l’une de mes collègues divorcée et plus âgée en l’occurrence Mya DIOUF. Elle a attendu l’heure de la pause pour me retrouver dans mon bureau « Mme GUEYE, qu’est-ce qui ne va pas ? Tu as un de ses comportements que nous n’avions pas l’habitude de voir. Tu as des soucis avec monsieur ? Tu peux me faire confiance ma belle. Parles-moi ». J’croyais que j’pouvais faire confiance à cette dame. Je n’avais pas le choix, j’devais sortir ce que j’avais dans le cœur « Ma sœur, hier, j’ai failli me disputer avec monsieur. J’avais envie de le faire et monsieur m’a repoussé ». Elle me répliqua « Quoi ? Monsieur t’a repoussé ? Il n’est pas pratiquant. Il ne sait pas que quand la dame veut le faire, il doit se plier même s’il est fatigué ». J’ai répliqué « Non attends. Ne juge pas trop vite. J’suis l’entière fautive. Tu sais, j’ai donné un calendrier à mon mari pour faire l’amour ». Elle réagi avec surprise et incompréhension « Attends. Attends. Là, ça me perturbe. Je ne comprends pas ce que tu veux dire par calendrier. Sois plus claire ».
Zeynab : J’ai demandé à mon mari que je ne pouvais pas faire tout le temps l’amour. Tu sais, il était trop actif au lit. Toi-même, tu es témoin de ce que j’endurais dans mon bureau. Combien de fois, tu m’as ris quand j’dormais ici. Monsieur pouvait enchainer tout une semaine. Je ne suis pas une machine qu’à même. Avec ce calendrier, j’me repose très bien. Tu n’as pas vu comment j’me sens trop bien au bureau.
MYA : Tu es folle ou quoi ? Qu’est-ce qui t’est arrivée Mme GUEYE. Ça ne se fait pas. Tu n’as pas le droit d’imposer un calendrier à ton mari. Il va falloir que tu remettes tout à l’ordre. Sinon, tu seras la grande perdante. Tu es entrain d’éloigner ton mari de toi. Toute femme rêve de voir son mari ne peut se passer d’elle et toi, tu as eu le jackpot et tu te permets de joueur avec le feu. Tu cours à ta perte petite sœur. Tu es entrain de pousser ton mari dans d’autres mains. Tu ne sais pas ce que tu as ma sœur. Tu as un vrai mari, un homme qui t’aime vraiment. S’il était un autre mec, tu allais avoir de sérieux problèmes. Comment on peut imposer ça à un homme ? Il a accepté.
Zeynab : Pourtant, il n’a vu aucun inconvénient. Il a accepté sans même poser des questions. Il a compris que j’avais des responsabilités et que j’devais être en forme au bureau. Normalement, il peut y avoir des exceptions. Toi, tu n’as pas compris mon recours.
MYA : C’est toi qui ne mesure pas l’ampleur de ta faute. Ma sœur, tu es entrain de commettre une grosse faute. Malheureusement, tu t’en rendras compte tardivement. Si tu savais l’homme ? Si tu savais ce qu’il peut faire sur ton dos ? Ndeysan ma sœur, ne te laisse pas dominer par le travail. S’il a besoin de toi jusqu’au petit matin, ne fuis jamais. Fais-lui plaisir. Même si tu dois t’endormir au bureau, ne te gêne pas. Il n’y a que 2 célibataires femmes et j’suis une divorcée. Nous savons très bien ce que nous endurons dans nos chambres. Je te trouve trop égoïste ma chère. Lui aussi, il se lève le matin comme toi. Tu penses qu’il ne se fatigue pas. A ta descente, reviens sur ta décision, sinon, tu n’auras que tes yeux pour pleurer. C’est l’expérience qui parle. N’oublies pas, tu es une jeune mariée. Tu n’as pas encore fait 2ans de mariage et tu es fatiguée.
Zeynab : Hey MYA kéne douma rey. Tu ne connais pas mon beau mari. Il n’a aucun problème, juste qu’il n’est jamais satisfait. J’suis jeune nak. J’ai le droit de prendre soins de mon corps. Si je n’avais pas pris cette décision, il allait bientôt me garer et partir chercher une autre. Grawoul. J’me sens bien depuis que j’ai imposé ce calendrier. Laisse tomber. Retournons-nous au travail.
Elle hoche la tête avant de me lancer « J’ai pitié de toi sans même que les conséquences s’en suivent ». Elle se lève et sort du bureau en me lançant un regard bizarre. En ce moment précis, j’étais sure de ma décision. L’esprit innocent avait pris le dessus. Ce qui me faisait peur, c’est le regard de MYA. Ça en disait long. A suivre…
