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-Quoi ? Pourquoi tu me regardes comme ça ? J'ai quelque chose sur le nez ?

Et si c'était des démons ? Ils tuent souvent de cette manière. Leurs âmes ont très bien pu être aspirées hors de leur corps. Ce qui explique l'absence de blessure. Mais pourquoi avoir choisi ces cinq personnes en particulier ?

-La police a déjà interrogé l'entourage des victimes j'imagine, non ? Quel genre de personnes étaient-elles ?

-Attends deux secondes, je cherche ça…Hum… Ah, les voilà. Ils ont interrogé l'entourage des cinq morts et ils sont tous à peu près différents. La première était discrète, sans histoire, une étudiante en art venue ici pour voir de la famille. La deuxième est un homme qui habite ici depuis sa naissance et qui a reçu plusieurs plaintes pour tapage nocturne, personne ne l'aimait vraiment. Puis la troisième était une femme du centre-ville qui tenait une animalerie, elle n'avait pas vraiment d'entourage à part son fiancé. Et…il n'y a encore rien que les deux dernières.

Aucun n'était vraiment mauvais d'après ce rapport. Donc l'hypothèse des démons ne tient plus.

-Tu as une idée ?

-J'en avais une mais elle ne convient pas finalement. Ce qu'il faudrait ce serait d'en prendre une sur le fait pour voir à quoi elle ressemble.

-Compte pas sur moi pour jouer à l'appât. Je tiens à la vie.

-Je-

-Et je t'interdis d'essayer de le faire. Ces créatures sont dangereuses.

-T'inquiéterais tu pour moi ?

-Pourquoi tu poses encore la question ? Je te l'ai déjà dit plusieurs fois.

Un sourire se fraya un chemin sur les lèvres de Peter sans qu'il puisse s'en empêcher. Entendre ça sortant de la bouche de Stiles le rendait heureux à un point inimaginable.

-Bref, reprit Stiles, on n'est pas plus avancés qu'avant. Cette histoire me gave déjà.

-Tu sais, commença Peter en se couchant sur le flanc pour regarder l'adolescent en lui parlant, tu n'es pas obligé de faire ces recherches. Derek n'a qu'à aller se faire voir.

-J'ai pas envie de finir en pâté pour loup-garou, rétorqua l'hyperactif en fermant son ordinateur portable.

-Je te protégerais de lui.

-Quel gentleman, plaisanta Stiles en souriant.

-Pour vous servir, répondit Peter en faisant un baisemain à l'adolescent.

Stiles rougit de la tête aux pieds en bafouillant, ce qui fit sourire un peu plus largement le loup-garou qui n'avait toujours pas libéré la main qu'il avait en captivité.

-J'adore ces charmantes rougeur tout à fait adorables qui colorent ton visage, se moqua l'aîné en passant un doigt sur une joue de Stiles.

L'adolescent retint son souffle en sentant la caresse et il crut que son cœur allait quitter sa poitrine lorsque Peter se redressa sur ses coudes jusqu'à ce que leurs visages ne soient plus qu'à une dizaine de centimètres.

Comment veut-il que je résiste à une moue pareille ?

Une porte claqua et Stiles recula brusquement en pleine panique.

-Stiles ? Cria la voix du shérif depuis l'entrée. J'espère que tu es ici ou tu auras des problèmes !

-Vite, chuchota l'adolescent en ouvrant la fenêtre, va-t'en avant qu'il ne te voit !

Peter quitta le lit à contre cœur et s'enfuit de la chambre après avoir soufflé un ''bonne nuit'' à l'oreille de Stiles.

-Ah, t'es là, s'exclama le shérif en entrant dans la chambre de son fils. Bien, je vois que notre discussion porte ses fruits.

L'adolescent leva les yeux au ciel mais ne le contredit pas. Mieux valait faire profil bas pour ne pas avoir plus d'ennui qu'il n'en avait déjà.

-Oui papa.

-Mais je n'en ai pas terminé avec toi.

-Mais c'est bon ! J'ai compris maintenant.

-Peut-être mais je ne sais toujours pas où tu étais la nuit dernière.

Stiles se mura dans le silence.

-Stiles. Dis-moi où tu étais.

-…

-Pourquoi tu ne veux pas me le dire ? Tu as des problèmes ?

L'adolescent secoua la tête négativement.

-Alors quoi ? Je n'arrive plus à te suivre Stiles. Parle-moi ! Dis quelque chose, n'importe quoi !

-Je ne peux pas.

-Quoi tu ne peux pas ? Bien sûr que tu peux me parler. Je suis là pour t'aider.

-Pas cette fois.

-Quelqu'un te menace ? Tu n'es pas impliqué dans une affaire illégale au moins ?

Le silence pesant qui suivit sa question lui confirma ses pires craintes. Son fils avait de gros problèmes et il ne voulait pas lui en parler.

-Stiles ? Demanda-t-il d'une voix hésitante en posant sa main sur l'épaule de l'adolescent. Tu peux tout me dire, tu le sais ça ? Si tu as des ennuis il faut m'en parler.

-Je suis désolé papa. Je ne peux pas. C'est pour ton bien que je fais ça.

Stiles serra son père dans ses bras et nicha sa tête dans son cou.

-Je t'aime tu sais ? Je sais que je suis un mauvais fils, surtout en ce moment. Mais il faut que tu me fasses confiance. Au moins pour cette fois. Je te promets que je te dirais tout un jour.

-Stiles, s'il te plaît. Je ne supporte pas de te savoir en danger, dit le shérif en posant sa main dans les cheveux du plus jeune. J'aimerais tellement t'aider, te protéger.

-Je sais.

-J'ai tellement l'impression d'être un père abominable.

-Tu es le meilleur père que j'aurais pu avoir. Et c'est bien pour ça que je ne veux pas te mettre en danger. Laisse-moi gérer tout ça. S'il te plaît papa.

L'aîné se sentit déchiré intérieurement. Son fils, son enfant, son bébé avait des problèmes graves et il ne pouvait rien faire. A part lui accorder sa confiance et attendre.

-D'accord. Je te fais confiance.

-Merci papa, répondit Stiles d'une voix émue.

-PS-

Adossé contre le mur sous la fenêtre de Stiles, Peter avait écouté toute la conversation entre les deux humains. Il était triste pour le shérif qui nageait dans l'ignorance et pour l'adolescent qui perdait peu à peu son père à cause du lourd secret qu'il devait garder.

Il sentait une pointe de culpabilité alors qu'il comprenait au fond de lui qu'il était la cause de tant de souffrance. C'était de sa faute si Stiles était impliqué dans le monde des loups-garous. S'il n'avait pas mordu Scott cette nuit-là, Stiles aurait une vie normale et heureuse.

Peter, qui avait le projet de rejoindre l'hyperactif à nouveau lorsqu'il se retrouverait seul, abandonna son poste et s'en alla.

-PS-

Le lendemain matin, Stiles fut réveillé par des bruits de course dans les escaliers. Il se leva en baillant et ouvrit sa porte pour découvrir son père qui courait dans tous les sens.

-Qu'est-ce qui s'passe ?