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chapitre 2 : la lueur d'espoir

### Chapitre 2 : La Lueur d’Espoir

Émilie se réveilla tôt ce matin-là, avec un sentiment de détermination renouvelée. Les rayons du soleil perçaient à travers les rideaux de sa chambre, apportant une douce lumière à l’intérieur. Elle s’étira, prit une profonde inspiration et se dirigea vers la cuisine pour préparer son café. La maison semblait encore vide sans Alex, mais pour la première fois depuis des mois, elle ne se sentait pas totalement accablée par le chagrin.

Après avoir pris une douche et s’être habillée, Émilie se dirigea vers le groupe de soutien. Les rencontres hebdomadaires étaient devenues un phare dans l’obscurité, un endroit où elle pouvait exprimer sa peine sans jugement et trouver un réconfort dans la compagnie de ceux qui comprenaient ce qu’elle traversait.

En arrivant au parc, elle remarqua Marc assis sur un banc, son regard perdu dans le lointain. Elle hésita un instant, puis s’approcha de lui.

« Bonjour, Marc. »

Il se tourna vers elle, un sourire triste mais sincère éclairant son visage. « Bonjour, Émilie. Comment vas-tu aujourd’hui ? »

« Un peu mieux, je pense. Et toi ? »

« Ça va. Merci de demander. Tu veux t’asseoir un moment avant que la séance ne commence ? »

Émilie hocha la tête et s’assit à côté de lui. Ils restèrent en silence pendant quelques minutes, profitant de la tranquillité du matin. Le silence entre eux était confortable, une compréhension mutuelle de leurs douleurs respectives.

« Tu sais, » commença Marc, brisant finalement le silence, « c’est étrange de penser à tout ce qui a changé en si peu de temps. Parfois, j’ai l’impression que c’était hier que j’étais avec Emma et Sophie, et d’autres fois, ça semble être une vie entière. »

Émilie acquiesça, ses pensées dérivant vers Alex. « Oui, je ressens la même chose. Parfois, c’est comme si le temps s’était arrêté le jour où Alex est parti, et que tout ce qui a suivi n’était qu’un long rêve. »

Marc lui sourit avec compassion. « Tu sais, je pense que nous faisons des progrès, même si c’est petit à petit. Nous sommes ici, nous parlons, et nous essayons de trouver une nouvelle normalité. »

« Tu as raison, » répondit Émilie en soupirant. « C’est difficile, mais je crois que c’est nécessaire. »

Le facilitateur du groupe, Paul, arriva peu après, accueillant les membres avec sa chaleur habituelle. Ils prirent place sous le grand chêne, formant un cercle comme d’habitude. Les séances commençaient toujours par un tour de table où chacun partageait comment il se sentait cette semaine.

Quand vint le tour d’Émilie, elle prit une profonde inspiration. « Bonjour à tous. Cette semaine a été un peu meilleure pour moi. J’ai réussi à sortir de chez moi et à rencontrer des amis, et… » Elle jeta un coup d’œil à Marc, « j’ai trouvé du réconfort en parlant avec vous tous ici. »

Marc sourit en retour, et Émilie sentit une chaleur se répandre en elle. Le groupe continua de partager, et chaque histoire de douleur et de résilience résonna en elle, lui rappelant qu’elle n’était pas seule dans son chagrin.

Après la séance, Marc invita Émilie à prendre un café. Ils se dirigèrent vers un petit café près du parc, un endroit tranquille où ils pourraient continuer à parler. Une fois installés à une table, ils commandèrent leurs boissons et reprirent leur conversation.

« Alors, tu as dit que tu avais rencontré des amis cette semaine ? » demanda Marc en sirotant son café.

« Oui, j’ai vu Sarah. C’est une amie très proche, elle a été là pour moi depuis le début. Elle m’a beaucoup aidée à sortir de ma coquille ces derniers temps. »

« C’est bien. Avoir des amis sur qui compter, c’est essentiel. J’ai de la chance d’avoir ma famille, mais parfois, parler à quelqu’un qui comprend vraiment ce que je ressens fait toute la différence. »

Émilie hocha la tête. « Oui, je suis d’accord. Et toi, comment se passe ta semaine ? »

Marc soupira légèrement. « Eh bien, Sophie a eu une petite grippe, ce qui m’a beaucoup inquiété, mais elle va mieux maintenant. C’est toujours un défi de jongler entre le travail, prendre soin d’elle, et gérer mes propres émotions. »

« Tu es un père formidable, Marc. Je suis sûre que Sophie le sait. »

« Merci, Émilie. J’essaie de faire de mon mieux, mais parfois, c’est difficile de ne pas se sentir dépassé. »

Leur conversation se poursuivit, et Émilie se rendit compte à quel point elle appréciait ces moments de sincérité et de connexion. Avec Marc, elle pouvait être elle-même, vulnérable et authentique, sans craindre le jugement.

Leur amitié se renforçait à chaque échange, et Émilie sentait qu’une lueur d’espoir commençait à s’allumer en elle. Peut-être que, malgré toute la douleur et la perte, il y avait encore une chance de trouver du bonheur et de la paix.

Les jours suivants, Émilie continua de participer aux séances du groupe de soutien. Elle et Marc se voyaient régulièrement, et leurs conversations devenaient de plus en plus profondes. Ils parlaient de leurs souvenirs, de leurs espoirs et de leurs peurs, trouvant un réconfort mutuel dans leur compagnie.

Un soir, après une séance particulièrement émotive, Marc proposa à Émilie de venir dîner chez lui. « Sophie aimerait beaucoup te voir, et je pense que ce serait bien de passer du temps ensemble en dehors des séances. »

Émilie accepta avec enthousiasme. Elle avait déjà rencontré Sophie lors de leurs sorties au parc, et elle s’était attachée à la petite fille. Passer une soirée avec Marc et Sophie semblait être une belle opportunité de renforcer leur amitié.

Quand elle arriva chez Marc, elle fut accueillie par le sourire chaleureux de Sophie. La maison de Marc était accueillante, remplie de photos de famille et de souvenirs heureux. Émilie sentit une vague de nostalgie en voyant les photos de Marc et Emma, mais elle se força à se concentrer sur le présent.

Le dîner fut simple mais délicieux, et la conversation coula facilement. Sophie raconta des histoires amusantes de l’école, et Marc partagea quelques anecdotes sur son travail d’architecte. Émilie se sentit à l’aise, comme si elle faisait partie de cette famille, même si ce n'était que pour une soirée.

Après le dîner, Marc proposa de regarder un film. Ils s’installèrent tous les trois sur le canapé, Sophie blottie entre Émilie et Marc. C’était un moment de pure simplicité et de bonheur, une pause bienvenue dans la tourmente de leurs vies.

À la fin de la soirée, alors qu’Émilie se préparait à partir, Marc la raccompagna jusqu’à sa voiture. Ils s’arrêtèrent sur le pas de la porte, le silence de la nuit les enveloppant.

« Merci d’être venue, Émilie. C’était vraiment agréable. »

« Merci à toi et à Sophie de m’avoir invitée. J’ai passé une excellente soirée. »

Ils se regardèrent, un moment de compréhension silencieuse passant entre eux. Marc fit un pas en avant, hésitant un instant, puis il prit doucement la main d’Émilie.

« Tu sais, depuis que nous nous sommes rencontrés, j’ai senti quelque chose changer en moi. C’est comme si… comme si la douleur devenait un peu plus supportable. »

Émilie sentit son cœur battre plus fort. « Moi aussi, Marc. Tu m’as beaucoup aidée, plus que tu ne le sais. »

Ils restèrent ainsi, main dans la main, savourant la tranquillité de l’instant. Pour la première fois depuis longtemps, Émilie sentit qu’il y avait de l’espoir, une chance de guérison et peut-être même de bonheur.

« Bonne nuit, Émilie. »

« Bonne nuit, Marc. »

Elle rentra chez elle avec un sourire sur les lèvres, le cœur un peu plus léger. L’amitié qu’elle partageait avec Marc et Sophie était devenue une source précieuse de réconfort et de joie. Et tandis qu’elle s’endormait cette nuit-là, Émilie sut qu’elle faisait des progrès. Petit à petit, un jour à la fois, elle avançait vers un avenir où la douleur n’était plus la seule chose qu’elle ressentait.

Dans les jours qui suivirent, Émilie et Marc continuèrent à se voir régulièrement. Ils planifièrent des sorties avec Sophie, profitant des parcs et des musées locaux. Chaque moment passé ensemble renforçait leur lien, et Émilie se sentait de plus en plus à l’aise avec Marc et Sophie.

Un après-midi, alors qu’ils se promenaient tous les trois dans un parc, Sophie courut devant eux, laissant Émilie et Marc marcher côte à côte. Marc saisit doucement la main d’Émilie, et elle sentit une chaleur réconfortante se répandre en elle.

« Tu sais, Émilie, je pense souvent à ce que nous avons perdu, mais quand je suis avec toi, je me sens… complet, d’une manière que je n'aurais jamais cru possible.

»

Émilie sourit, les larmes aux yeux. « Moi aussi, Marc. Toi et Sophie avez apporté une lumière dans ma vie que je pensais avoir perdue pour toujours. »

Ils s'arrêtèrent et se regardèrent dans les yeux, leur lien se renforçant à chaque instant. Marc se pencha doucement et déposa un baiser tendre sur les lèvres d’Émilie. C’était un moment de pure magie, un symbole de guérison et de nouveaux départs.

Alors qu’ils reprenaient leur marche, main dans la main, Émilie sentit que, malgré toute la douleur et la perte, il y avait encore de l’espoir, de la joie et de l’amour à découvrir. Et avec Marc et Sophie à ses côtés, elle était prête à embrasser cet avenir lumineux.

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