05 : Devenir la nourrice de sa fille
La petite se calma puis je voulus sortir. Il me demandais si je rentrais, j'avais répondu non. Je me dirigeai alors au café puis il vint me trouver avec une proposition.
"Mlle Catherine, j'ai pensé à changer votre poste actuel. Je n'aurais plus besoin de vous comme secrétaire. j'aurais besoin de vous comme la nourrice de ma fille."
...
J'étais entrain de me servir un café lorsqu'il m'approcha. Je ne lui donnai pas la première intention. Elle était uniquement centrée sur mon café.
Il toussa pour attirer mon attention vers sa personne. Je lui avais regardé et souris brièvement. Il s'inclina près de la machine et me fit face.
"Je voudrais vous parler." Avait il dit.
"Oui, j'écoute." Avais-je répondu.
"Je..." Il avait fait une pause et avait ris. Puis il avait levé ses yeux vers le plafond.
J'étais calme. Je ne savais de quoi il voulait parlé, j'étais juste debout à attendre qu'il parle.
Quelques minutes après, il se ressaisit et me regarda en face maintenant. Il dit:
"Mlle, je suis veuf et j'ai besoin d'une personne pour prendre soin de mon enfant. Je..."
"Vous cherchez une bonne personne qui prendra soin de la petite?" Avais-je demandé naïve. "Mais je pourrais vous trouvez quelqu'un. J'ai des bonnes connaissances qui font dans le métier depuis des années, beaucoup de familles ont apprécié leur service."
Il m'avait sourit timidement. Il ne parlait plus mais regardai dans le vide.
"Monsieur, que dites vous dans ce cas. Dois-je appeler l'une de ces personnes?"
"Non." Avait il répondu sèchement et je sursaute légèrement par la puissance de ce mot qu'il avait prononcé.
"Ok..." Avais-je voulu commenté mais j'avais gardé silence et retourné à ma tasse de café.
"Mlle..."reprit il. " C'est n'est pas comme si j'apprécie pas votre proposition mais ma fille est mon trésor. Je ne peux me permettre de la mettre entre les mains des inconnus. "
J'avais mes yeux fixés sur lui. Qu'attend t'il par inconnu. Me connaissait il? Je me demandais.
"Ma fille est très importante pour moi. Je ne voudrais pas que quelqu'un s'occupe d'elle si je ne connais pas cette personne,vous comprenez."
"Et alors, avait vous quelqu'un en tête?" Avais-je demandé.
"Oui. Vous." Avait-il répondu fermement.
Mon cœur rate un battement. Comment voulait il que je devienne la nourrice de sa fille et en même temps, j'étais déjà sa secrétaire.
"Je suis votre secrétaire monsieur. Comment pourrai-je jouer deux rôles à la fois."
"Je n'aurais plus besoin de votre service de secrétariat, Mlle. Ma fille a besoin de vous plus que moi."
Je l'avais regardé pendant longtemps. Je ne comprenais pas pourquoi il me faisait cette proposition. J'avais voulu le savoir et il me répondit :
"Vous êtes là seule personne avec qui elle se sent en sécurité. J'ai pas trop le choix mais je dois vous accepter chez moi. Ma fille a perdu sa maman mais si vous pouvez combler ce vide dans son cœur alors je..."
"Désolé monsieur..." L'avais je interrompue. "Je ne pense pas que cette idée soit bonne...je veux dire, j'ai postulé en tant que Secrétaire pas nourrice. Je suis allée à l'école pour ça."
"Es-ce vraiment important?" Avait-il demandé.
"Pardon?"
"Quel est le salaire minimal d'un traducteur?" M'avait il questionné.
"Les traducteurs sont payés par le nombre de mots sur les pages qu'ils traduisent." Avais-je répondu.
"Je pourrais vous payer le double de ce que vous avez signé comme contrat dans mon entreprise. J' ajouterai un bonus si vous acceptez. Vous pourriez gagner des millions avec moi. Vous les gagnerez en travaillant pour moi comme la nourrice de ma fille."
Je l'avais regardé puis j'avais souris. J'avais besoin d'argent et là une belle opportunité s'ouvrait à moi. C'était vrai au début, je me demandais comment ma famille prendra la nouvelle.
"Je vais réfléchir." Avais-je répondu.
"Je prends ça comme un oui." Il avait dit avant de s'en aller.
Je passais la journée entière à l'hôpital et non au bureau. Le soir, je lui remit sa fille pour retourner à la maison.
"Je vous attendrai demain très tôt." Il avait dit après m'avoir accompagné jusqu'à la porte.
"D'accord." J'avais souris avant de m'en aller.
...
"Comment était ta deuxième journée au bureau." Ma mère m'avait questionné.
Heureusement, je m'apprêtais à leur parler de mon nouveau job. Je mis le sujet à table et mon père fut le premier à se réjouir. Ce qui ne m'étonnais pas tellement.
"Ma fille..." Avait il commencé en souriant. "Mais c'est une très bonne nouvelle. Si cet homme est riche et que tu t'occupes bien de sa fille, il pourra t'épouser un jour."
"Mais Papa..." Avais-je grogné. " Il ne s'agit pas d'un mariage mais d'un travail. Je vais travailler pour lui...pour sa fille."
"Les patrons n' épousent ils pas leurs domestiques?"
Cette phrase m'avait écœuré. Alors il me voyait déjà comme une domestique même si j'avais pas encore accepté le poste. J'avais le cœur en miettes.
"Catherine, ton père a raison. Si cet homme est un homme bien, il t'épousera car tu seras une femme importante dans sa vie et celle de son enfant. Tu n'es certes pas la mère de cet enfant, tu seras une femme importante dans leur vie." Avait completer ma mère.
"Va demain, accepte le poste pour la petite fille puis travail ta personnalité et tu verras, il tombera amoureux de toi." Elle avait ajouté.
J'étais calme. J'ai pensé à la possibilité de devenir indépendante puis à la joie de m'occuper d'un être humain qui avait besoin de moi. J'ai décidé d'accepter le poste.
"Alors ?" Me demanda ma mère.
"Je dois me reposer." Avais-je répondu.
"D'accord mais réfléchis à cette belle proposition. Elle te rendra riche et tu pourras nous rembourser les nombreuses années que nous avons sacrifié pour te rendre qui tu es aujourd'hui." Avait crié mon père alors que je regagnai ma chambre.
Je ne réponds pas à cette balle poignante. Je m'étais dirigé dans ma chambre et alla me brosser les dents avant de retourner me coucher.
*
*
Le lendemain matin très tôt, je me suis rendu à l'hôpital. J'ai trouvé l'enfant qui dormait. Son père était debout près d'elle. Il l'admirait dans son sommeil.
Lorsque j'entrai, il me dit:
"Je savais que vous alliez accepter ma proposition."
J'avais souris. Avais-je d'autres choix vraiment ? Si j'avais de l'argent, je quitterai la maison de mon père pour un appartement pas pour devenir nourrice de qui que ce soit.
"Je suis là." Avais-je dis; souriante. "Que faut il ensuite.?"
"Je dois vous conduire chez moi. Puis nous parlerons du reste." Avait il suggère.
"Je...ok"
"Bon, marché conclu ...Tu devrais simplement me dire combien d'argent veux-tu de moi pour ce service et je vous signerai la première partie de votre chèque."
J'avais besoin d'argent pour me louer un appartement et pourtant j'avais répondu:
"C'est pas très important pour le moment monsieur. Ce qu'il faut c'est que la petite soit à l'aise. Si elle se sent mieux avec moi, je serai heureuse."
Il m'avait regardé pendant longtemps mais n'avait fait aucun commentaire. Lorsque la petite se réveilla, ses premiers cris me poussèrent vers elle.
Je l'avais prise dans mes bras et c'est ainsi que je commençais mon nouveau job.
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